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REM: Ottawa sommé de connecter l’aéroport Trudeau à la gare de Dorval

La gare de Dorval appartient à VIA Rail Canada. Photo: Vicky Michaud/TC Média

Les membres du comité consultatif communautaire d’Aéroports de Montréal (ADM) somment Québec et Ottawa de connecter l’Aéroport Montréal-Trudeau (YUL) à la gare de train de Dorval. L’enjeu est crucial, selon eux, dans la foulée des discussions entourant la prolongation du Réseau express métropolitain (REM).

Composé autant d’experts que de représentants de l’industrie commerciale montréalaise, le comité est unanime.

«Il manque un élément déterminant pour faciliter la fluidité du transport des personnes permettant d’atteindre une intermodalité optimale», écrivent ses membres dans une lettre envoyée à la mi-janvier aux autorités provinciales et fédérales.

Ils soutiennent que la gare de Dorval se situe «à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau» de l’aéroport, en plus d’être à «égale distance de marche» avec la gare de train de banlieue d’exo et le terminus d’autobus de la Société de transport de Montréal (STM).

«La proximité entre ces points de transit crée naturellement un pôle intermodal entre le transport routier, ferroviaire et aérien. Il y a une occasion unique d’aller de l’avant avec un projet de gare intermodale qui entraînera des retombées économiques, sociales et environnementales sans commune mesure.» – Extrait de la lettre

Le groupe est entre autres formé de l’experte en transport à l’École Polytechnique, Catherine Morency, du président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, du président de Trajectoire Québec, François Pépin, et du directeur général du Palais des congrès, Robert Mercure. Des représentants de Tourisme Montréal, ainsi que de plusieurs universités et chambres de commerce y siègent aussi.

Une décision rapide demandée

Les membres du comité demandent aux gouvernements Trudeau et Legault de «prendre une décision dans les meilleurs délais». Un lien «direct, rapide et fréquent» entre Dorval et l’aéroport est urgent, disent-ils.

«Nous sommes conscients que, bien qu’intéressant pour de l’investissement privé, ce projet de mobilité et d’intermodalité nécessitera d’abord un financement public. Par le biais soit du gouvernement fédéral ou de la Banque de l’infrastructure du Canada», nuancent malgré tout les auteurs.

Selon eux, Aéroports de Montréal possède justement une expertise dans la gestion de grands projets. L’organisation serait prête à jouer un rôle de leadership dans la réalisation de ce projet. En autant «qu’il soit porté financièrement par les autorités fédérales et les entités publiques qui l’utiliseraient».

La directrice des affaires corporatives chez Aéroports de Montréal, Anne-Sophie Hamel, affirme que son groupe pourrait effectivement bénéficier de l’ajout de cette connexion. «Le REM est un projet structurant pour la métropole. Nous attendons depuis des années de pouvoir compter sur une liaison rapide et efficace entre la ville et notre aéroport international», indique-t-elle.

Ottawa à l’étude, Québec collaborera

Au cabinet du ministre fédéral des Transports, l’attachée de presse Amy Butcher affirme que Marc Garneau a déjà mandaté ses équipes «d’analyser en profondeur les options qui s’offrent à nous» dans ce dossier.

«Le ministre a discuté de ce dossier avec son homologue du gouvernement du Québec, comme ce dossier concerne un projet mené la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Ces études et analyses vont informer notre décision éventuelle.» – Amy Butcher, porte-parole à Transports Canada

Joint par Métro, la porte-parole au cabinet de la ministre déléguée aux Transports, Sarah Bigras, assure que Chantal Rouleau suit la situation de près. «Nous prendrons acte de l’étude lorsque nous la recevrons et nous pourrons entamer des discussions», note-t-elle.

Il y a quelques mois, les élus municipaux de la Cité de Dorval avaient transmis une demande formelle à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et à l’agglomération de Montréal sur le même sujet. Un mémoire avait aussi été présenté en septembre 2016 aux audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

En avril, le maire de Saint-Laurent, Alan DeSousa, avait aussi sommé les autorités publiques et politiques de prendre une décision dans ce dossier.

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