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Projet de loi 40 : les enseignants de la CSPI ne dérougissent pas

Enseignant
En date de l’an dernier, près de 86 000 enseignants œuvraient au sein des 72 commissions scolaires du Québec. Photo: Archives Métro

Outré par l’adoption sous le bâillon du projet de loi 40, le Syndicat de l’enseignement de la Pointe-de-l’Île (SEPI) promet de mobiliser ses membres afin de protéger l’autonomie des enseignants.

« Clairement, il y aura des moyens de pression. Nous aurons des réunions pour en discuter, prévient Serafino Fabrizi, président du SEPI. Il y a une réaction de nos membres qui est très virulente. Il y a un grand vent d’opposition à cette façon de faire les choses. S’il [le ministre Jean-François Roberge] pense que c’est maintenant terminé, ça vient au contraire de commencer. »

Ce dernier remarque que bien que le ministre Jean-François Roberge n’ait publicisé la réforme que sous l’angle de l’abolition des commissions scolaires, le projet de loi contient de nombreux autres éléments qui auront une incidence sur le milieu de l’éducation. « Quand on regarde le contenu, ça vient aussi jouer sur l’autonomie des enseignants, analyse M. Fabrizi. Il y a des éléments qui auraient dû être discutés à la table des négociations. »

« On ne peut pas encore l’examiner de fond en comble, il y a eu des amendements jusqu’à la dernière minute. Mais notre position est qu’on est outré de la façon dont ça a été fait, et ça touche des éléments clés pour les enseignants. » – Serafino Fabrizi, président du SEPI

Avant de s’attaquer à la structure, le ministère aurait plutôt dû s’affairer à régler les problèmes immédiats qui affligent le milieu de l’éducation, tel que la pénurie d’enseignants et le manque de locaux, soutient M. Fabrizi.

« Il confie un rôle aux enseignants à l’intérieur de la nouvelle structure administrative, mais ce n’est pas notre rôle. Nous ne sommes pas des administrateurs. On veut enseigner et avoir la pleine autonomie pour le faire », ajoute-t-il.

De nombreuses autres voix se sont d’ailleurs élevés afin de dénoncer le projet de loi, tant provenant des parents, des municipalités, que des commissions scolaires. « Les seuls qui sont pour cette loi sont au ministère de l’Éducation, qui va centraliser encore plus les décisions prises à Québec », dénonce sarcastiquement M. Fabrizi.

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