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Trains: l’interruption sur la ligne Candiac se poursuivra lundi, confirme exo

Un train de banlieue
Un train de banlieue Photo: Josie Desmarais/Métro

L’interruption du service de trains de banlieue se poursuivra vraisemblablement lundi sur la ligne Candiac d’exo, alors que des protestataires continuent d’assurer une présence en bordure du chemin de fer à Kahnawake, non loin du pont Mercier.

«Pour l’instant, selon l’information que nous avons, la situation demeure inchangée. On continue de suivre la situation de près», a expliqué dimanche à Métro la porte-parole d’exo, Catherine Maurice.

Afin d’accommoder la clientèle affectée, une trentaine de navettes d’autobus seront donc maintenues lundi «jusqu’à nouvel ordre» entre les gares Candiac, Delson, Saint-Constant et Sainte-Catherine vers le Terminus Mansfield. Exo rappelle que l’embarquement pour le retour, en fin de journée, s’effectue à l’angle de la rue Saint-Antoine Ouest et la rue Mansfield.

«Tous les efforts sont déployés par les équipes d’exo afin d’assurer un service alternatif et d’accompagner sa clientèle durant la perturbation», assure l’organisme dans un communiqué.

Si pour le moment, exo utilise des bus de type «Coach», le groupe devra bientôt se tourner vers des autobus scolaires, vu la pénurie de voitures.

«On ne sera pas en mesure d’offrir le même confort, mais c’est une option sur la table. C’est temporaire, donc à long terme, on ne peut pas mettre en place des navettes temporaires sur plusieurs semaines.» -Le relationniste Louis-André Bertrand, à propos des bus scolaires

Du trafic à calculer chez exo

Des comptages d’achalandage seront par ailleurs effectuées «dans les prochains jours», afin d’évaluer si les usagers ont adopté ou non les navettes de remplacement. Si celles-ci fonctionnent bien, elles demeurent malgré tout soumises à la congestion routière. Leur temps de déplacement est donc beaucoup plus grand.

C’est le Canadien Pacifique (CP) qui possède les rails sur lesquels les trains d’exo circulent et qui a donc l’autorité sur la réouverture des lignes locales. «Nous ne connaissons pas le détail des actions entreprises par le CP, mais nous nous tenons disponibles pour y collaborer», affirme Catherine Maurice.

Jointe par Métro, la porte-parole de CP, Salem Woodrow, indique que l’entreprise «continue de surveiller la situation». «Nous n’avons rien d’autre à ajouter pour le moment», ajoute-t-elle. CP possède une force policière qui agit habituellement sur les voies que la compagnie possède. Sa juridiction s’étend techniquement dans un rayon de 500 mètres autour du rail.

La SQ et Québec sur les gardes

À la Sûreté du Québec, le sergent Claude Denis affirme que le corps policer «n’a pas été appelé à intervenir pour l’instant», mais qu’il suit le tout de très près.

«On n’est pas rendus là. Advenant le cas échéant, on ne peut pas dévoiler les stratégies d’opération qui seront déployées», illustre M. Denis. Comme le conflit est «d’ordre civil», ce sont les corps policiers autochtones qui gèrent pour le moment la situation, précise-t-il.

De son côté, l’attachée de presse au Ministère de la Sécurité publique (MSP), Amélie Paquet, affirme que Québec collabore au comité de surveillance.

«Ce n’est pas uniquement des usagers de transport en commun qui sont touchés, mais également plusieurs entreprises qui ne parviennent pas à recevoir ou à acheminer les marchandises. Il y a des enjeux également pour l’approvisionnement en gaz propane» -Amélie Paquet, porte-parole du MSP

Elle affirme que des discussions avec les leaders de la communauté autochtones et le gouvernement fédéral sont bien entamées. «Nous souhaitons que la situation se règle très rapidement«, illustre Mme Paquet.

Une crise en cours

Plusieurs manifestants bloquent le passage des trains sur la ligne exo4 Candiac depuis une semaine maintenant. Ils s’opposent au projet de pipeline – le Coastal GasLink, que les autorités politiques ont approuvé sur le territoire non cédé de la communauté Wet’suwet’en.

D’autres blocages ont lieu simultanément à travers le Canada, notamment en Colombie-Britannique, en soutien à la cause. Les tensions entre les Premières Nations et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) se sont rapidement envenimées.

Les conservateurs réclament d’ordonner l’intervention de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour démanteler les barricades. Mais Justin Trudeau a rétorqué qu’il n’en fera rien.

«On n’est pas un pays où les politiciens peuvent ordonner à la police de faire quelque chose d’opérationnel», a-t-il souligné vendredi.

M. Trudeau a d’ailleurs consulté des ministres tout au long du week-end afin de trouver une solution à la crise qui paralyse le système ferroviaire.

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