Soutenez

Une école demandée sur l’ancien site de Radio-Canada pour «attirer des familles»

Vincent Chiara demande une école sur le site de l'ancienne Maison de Radio-Canada
Le président du groupe Mach, Vincent Chiara, lors du dévoilement de la première phase du chantier du Quartier des lumières, mardi. Photo: Josie Desmarais/Métro

Une école devra absolument être intégrée au développement immobilier du Quartier des lumières, situé sur le site de l’ancienne Maison de Radio-Canada. C’est du moins ce que croient les promoteurs du projet, alors que la première phase du chantier, qui inclut 270 condos et un budget de 76 M$, doit commencer cet été.

«Si on veut attirer des familles et avoir une mixité, ça va être très important d’avoir une école. On a un devoir corporatif comme promoteur d’augmenter la qualité de vie», explique à Métro le président du groupe Mach, Vincent Chiara.

Propriétaire des terrains depuis juillet 2017, l’entreprise affirme avoir réservé un espace pour accueillir le futur établissement scolaire, en plus d’avoir soumis ses plans d’aménagement aux autorités municipales.

«On a remis ça à la Ville, qui va entamer les procédures avec différents ministères. On ne contrôle pas la suite», ajoute M. Chiara.

Des discussions à entamer

Aux yeux de Normand Bélanger, le PDG du Fonds immobilier de solidarité FTQ, le gouvernement Legault doit s’engager rapidement.

«On veut avoir l’inclusion des familles. Et si on ne construit pas d’école, c’est un discours qui ne tient pas la route selon moi. Le gouvernement doit faire en sorte qu’une école se bâtisse.» – Normand Bélanger, PDG du Fonds immobilier de solidarité FTQ

Interpellé par Métro, le président de l’Institut de développement urbain du Québec (IDU), André Boisclair, affirme que «tout le monde souhaite» la présence d’une école dans les nouveaux développements sur le site de Radio-Canada.

«Les autorités publiques doivent envoyer un signal clair. Dans la planification de leurs investissements, les dirigeants d’école devraient aussi intégrer ce qui s’en vient en termes de développement. Ils ne le font pas en ce moment. Ils sont réactifs, et d’aucune façon proactifs», explique-t-il.

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, la porte-parole Geneviève Jutras précise toutefois que c’est d’abord au promoteur «de s’entendre avec le centre de service pour céder un terrain».

«Évidemment, l’arrondissement collaborera pour les questions d’intégration urbaine», ajoute Mme Jutras.

Et le logement social?

À terme, environ 600 unités de logement social et 400 autres de logement abordable doivent être construites sur un total de 4000 logements locatifs, promet le groupe Mach. Le prix et la grosseur de ces espaces seront déterminés ultérieurement, ajoute-t-on.

La Ville de Montréal affirme avoir «un accord de développement» avec le groupe Mach. Cet accord l’oblige à réaliser 20% de logements sociaux et 10% de logements abordables. Rappelons que le Règlement pour une métropole mixte, qui obligera dès 2021 tous les nouveaux projets immobiliers de cinq logements ou plus à contenir 20% de logements sociaux, 20% de logements abordables et 20% de logements familiaux, fait actuellement l’objet d’une consultation publique.

«Nous sommes en discussion pour définir précisément la mécanique de l’inclusion. Afin de définir le nombre de bâtiments de logements sociaux sur le site, leur localisation et le phasage de la construction.» – Geneviève Jutras, porte-parole de la Ville

La mairesse, Valérie Plante, soutient que la conclusion d’une entente «démontre la sensibilité de plusieurs promoteurs immobiliers pour répondre aux besoins de logements» à Montréal.

«Les démarches qu’on a mises en place avec le règlement pour l’inclusion forcent les promoteurs à devoir s’adapter à une nouvelle réalité, celle que les citoyens ne veulent plus se satisfaire d’un peu de logements sociaux. On est dans cette logique parce qu’au final, c’est le milieu de vie qui écope», lance-t-elle.

Des projets, des ventes

Le groupe Mach prévoit aussi un espace de 50 000 pieds carrés pour construire un centre communautaire.

«C’est réclamé depuis longtemps. On veut que nos locataires soient nos associés, qu’ils restent avec nous longtemps», renchérit Vincent Chiara. Il promet aussi que plusieurs espaces «verts et publics» seront mis sur pied.

Le coût total de la construction du Quartier des lumières atteindra 3 G$. La livraison des 270 premières unités de condos, gérée par le promoteur Devimco, est prévue d’ici le printemps 2023.

«Ce sera mis en vente aujourd’hui ou demain matin, avance le président de Devimco, Serge Goulet. On a déjà beaucoup de demandes. C’est vraiment impressionnant. On s’attend à faire des ventes très rapidement.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.