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STM: les débrayages des employés d’entretien déclarés illégaux

STM
Photo: Archives Métro

Les employés d’entretien de la Société de transport de Montréal (STM) qui avaient entamé des débrayages spontanés à la suite de la suspension d’un leader syndical doivent retourner au travail aujourd’hui.

Le Tribunal administratif du travail (TAT) a déclaré illégal le refus de travail de certains employés d’entretien dans une décision rendue jeudi soir à la suite d’une demande de la STM.

«Tard hier soir, le TAT s’est rendu aux arguments de la STM et a reconnu que les actions de la part de ces employés auraient pu avoir un impact ce matin sur le service auquel la population avait droit», indique la société de transport par voie de communiqué, vendredi matin.

Ces débrayages ont commencé jeudi à la suite de la suspension pour 25 jours du président du Syndicat du transport de Montréal, Gleason Frenette. Ce dernier avait déjà écopé d’une suspension de 10 jours au mois de janvier. Dans les deux cas, la STM a pris cette décision parce que le leader syndical aurait fait usage d’intimidation et de violence physique à l’égard d’autres employés.

Distanciation sociale

En entrevue jeudi, le leader syndical a affirmé à Métro avoir critiqué le manque de mesures mises en place pour assurer le respect de la distanciation sociale dans le réseau de la STM. Il craindrait ainsi pour la sécurité des employés d’entretien alors que la crise du coronavirus fait rage. Appelé par Métro vendredi, M. Frenette n’avait «pas de commentaires» à formuler.

La grogne a aussi monté du côté du syndicat des chauffeurs d’autobus de la STM, qui compte au moins 14 membres infectés au coronavirus, en date de mercredi. Le syndicat a créé une publicité pour inciter les usagers à porter un «masque maison» lorsqu’ils montent dans un bus. Il a aussi proposé de limiter à 15 le nombre de personnes admises par véhicule, une option qu’écarte la STM.

La STM, pour sa part, assure avoir mis en place toutes les mesures nécessaires pour protéger ses employés et clients. Elle a notamment augmenté la fréquence de nettoyage des bus et du réseau du métro. La société de transport a aussi exigé la suspension de toutes les activités non-essentielles dans les stations de métro, ce qui inclut notamment la sollicitation pour des collectes de fonds et les prestations de musiciens dans le réseau.

La STM a par ailleurs entamé des discussions avec le milieu des affaires et de la santé publique. Elle souhaite ainsi trouver des moyens d’adapter les règles de distanciation sociale à la réalité du transport collectif au terme du confinement.

 

 

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