Soutenez

REM: des trajets de rechange moins difficiles… à cause du coronavirus

REM
Marie-Pier Clairoux, une résidente de Deux-Montagnes qui travaille au centre-ville de Montréal, appréhende la reprise de l'achalandage du transport en commun. Photo: Josie Desmarais | Métro

Les travaux du Réseau express métropolitain (REM) ont repris ce lundi, entraînant la fermeture du tunnel du mont Royal et le déploiement de plusieurs mesures de remplacement de transport pour les usagers des lignes de train de banlieue de Deux-Montagnes et de Mascouche. La pandémie de coronavirus adoucit toutefois la pilule à plusieurs égards.

Lundi matin, vers 7h15, à peine quelques clients se trouvaient à la gare de train de banlieue de Deux-Montagnes. Ceux-ci attendaient pour monter à bord d’un bus de type «Coach» qui offre un lien direct au centre-ville. En prévision de la reprise des travaux du REM, l’organisme de transport exo a bonifié le service de sa ligne d’autobus 404 en ajoutant des départs aux heures de pointe du matin et du soir.

«Étant donné qu’il y a moins de circulation routière, on pouvait offrir ce service pendant les heures de pointe», explique à Métro la porte-parole de Mobilité Montréal, Sarah Bensadoun. 

Reprise des travaux du REM

Les travaux du REM ont repris lundi pour pour plus de trois ans, venant bouleverser la circulation sur la ligne de Deux-Montagnes, où des trains ne circulent plus qu’entre les gares Deux-Montagnes et Bois-Franc. En raison de la fermeture du tunnel Mont-Royal, les usagers de la ligne de train de Mascouche doivent également se tourner vers des autobus. Il y a aussi trois trains aux heures de pointe du matin et trois en après-midi qui continuent de se rendre au centre-ville en empruntant une voie de contournement du CN.

 

L’achalandage était toutefois tout aussi faible sur la ligne de train de Mascouche, lundi. De façon générale, en fait, le nombre de passagers a chuté d’au moins 90% depuis le début de la pandémie sur les six lignes de train de banlieue du Grand Montréal.

Appréhensions

Vers 7h30, au moment du départ d’un bus de la ligne 404, celui-ci ne comptait à son bord que quatre passagers. Ainsi, les clients rencontrés par Métro sur place ont dit se sentir en sécurité dans ces véhicules, où il leur est actuellement facile de respecter la distanciation physique.

«En ce moment, je ne crois pas que ce soit un problème. Je vois qu’on n’est pas beaucoup à embarquer […] Mais quand il va y avoir plus de gens qui vont retourner travailler, je pense que ça va être un peu impossible de respecter la distanciation», soulève toutefois Marie-Pier Clairoux. La résidente de Deux-Montagnes, qui travaille au centre-ville de Montréal, appréhende également les impacts de la reprise économique sur la durée de son trajet quotidien pour aller au travail, qui est d’environ 50 minutes actuellement.

«Quand le trafic va reprendre en septembre, c’est plus ça la préoccupation.» -Marie-Pier Clairoux, résidente de Deux-Montagnes

Un trajet long et complexe

La routine des usagers de la ligne de Deux-Montagnes risque d’ailleurs de se complexifier dans les prochains mois. L’ajout de départs aux heures de pointe sur la ligne 404 d’exo est en effet une mesure «temporaire», précise Mme Bensadoun.

Ainsi, lorsque ces départs seront retirés, les résidents du secteur devront se tourner vers une autre alternative, plus complexe. Ils pourront alors prendre le train de banlieue jusqu’à la gare Bois-Franc, monter à bord d’un bus de la Société de transport de Montréal (STM), puis prendre le métro jusqu’au centre-ville à partir de la station de métro Côte-Vertu. Un trajet d’une durée totale d’environ 1h15, a constaté Métro.

Encore là, lundi, le train de Deux-Montagnes ne comptait qu’une poignée de passagers, tout comme l’autobus de la STM. Des usagers appréhendent toutefois une reprise de l’achalandage du transport en commun dans les prochaines semaines.

«Oui, ça m’inquiète, mais il n’y a pas grand-chose d’autres que je peux faire parce que j’ai un travail essentiel», laisse tomber Jay Caron, un résident de Laval-Ouest rencontré dans un train presque vide. 

À Mobilité Montréal, on assure qu’une vigie de l’heure de pointe sera effectuée quotidiennement. Les mesures alternatives de transport seront ainsi ajustées en fonction des besoins, à la hausse ou à la baisse, indique Mme Bensadoun.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.