Soutenez

Sainte-Catherine piétonne entre Atwater et Papineau cet été?

Sainte-Catherine Ouest
La rue Sainte-Catherine Ouest. Photo: Josie Desmarais | Métro

Afin d’assurer la vitalité commerciale du centre-ville, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) demande à la Ville de Montréal de rendre une bonne partie de la rue Sainte-Catherine piétonne sept jours sur sept cet été.

Le 20 mai, la mairesse de Montréal a annoncé que la Ville rendra la rue Sainte-Catherine piétonne la fin de semaine cet été sur une distance de 1,6 km, entre la rue Metcalfe et l’avenue Atwater. Le reste de la semaine, une voie sur deux sera retranchée aux automobilistes afin de laisser plus de place aux piétons sur l’artère commerciale. Des travaux sont déjà en cours en vue de concrétiser cet engagement d’ici au 19 juin. 

Dans un rapport réalisé pour le compte de la Ville en collaboration avec le Partenariat du Quartier des spectacles, la CCMM va plus loin et recommande de rendre l’artère commerciale piétonne toute la semaine cet été sur une distance de 4,5 km entre les avenues Atwater et Papineau. À cela s’ajouterait la piétonnisation d’une artère dans l’axe nord-sud reliant la rue Sainte-Catherine au Vieux-Montréal

«Si on veut conserver l’achalandage, il faut revoir l’aménagement [de la rue Sainte-Catherine]», affirme à Métro le président de la CCMM, Michel Leblanc. Une telle mesure permettrait selon lui d’attirer plus de consommateurs sur cette artère commerciale en facilitant le respect des mesures de distanciation physique.

Le centre-ville écope

Le coeur de la métropole, où convergent en temps normal 310 000 travailleurs, a grandement écopé de la pandémie, qui a popularisé le télé-travail en plus d’entraîner une chute drastique du tourisme international et de l’achalandage du transport en commun. C’est donc afin d’assurer la survie des commerces du centre-ville que la CCMM a publié mercredi ce rapport, qui comporte huit recommandations. 

«Le défi, c’est que la rue Sainte-Catherine devienne une destination, qu’on génère de l’achalandage», souligne à Métro le responsable du développement économique à la Ville, Luc Rabouin, qui «reçoit bien» ce rapport. 

«L’idée, c’est de séduire les Montréalais et les Québécois de venir au centre-ville pour assurer la survie des commerçants.» -Luc Rabouin, responsable du développement économique à la Ville

Rendre la rue Sainte-Catherine attrayante

Le rapport recommande donc de rendre la rue Sainte-Catherine attrayante pour les Montréalais, notamment en profitant de la piétonnisation de l’artère commerciale pour y offrir des activités culturelles. Une recommandation qui pose toutefois certains défis alors que le gouvernement Legault décourage les rassemblements dans le contexte de la crise sanitaire.

«Le [Partenariat du Quartier des spectacles] a consulté énormément. Il a consulté des promoteurs et des firmes spécialisées en animation afin de réfléchir aux moyens d’animer la rue sans que les gens s’agglutinent», assure M. Leblanc.

Il faudra également, d’autre part, faciliter l’accès au centre-ville en voiture alors que plusieurs Montréalais pourraient bouder le transport en commun dans les prochains mois, souligne le rapport. Ce dernier recommande donc de rendre le stationnement sur rue gratuit durant la période estivale, le week-end et les soirs de semaine. Cette mesure s’appliquerait aux rues adjacentes à la rue Sainte-Catherine, qui elle ne compterait aucun espace de stationnement dans le tronçon visé.

Une telle initiative poserait toutefois des enjeux financiers pour la Ville, qui tire certains revenus des parcomètres du centre-ville. «Notre situation financière n’est quand même pas facile», souligne M. Rabouin. 

Le rapport demande aussi à la Ville de négocier avec les propriétaires de stationnements intérieurs privés afin d’en rendre l’accès gratuit aux Montréalais qui pourront présenter «une preuve d’achat dans les commerces du centre-ville».

Livraisons d’alcool

Finalement, le rapport demande à l’administration municipale, en collaboration avec Québec, de permettre «immédiatement» aux restaurants et aux bars de livrer et d’offrir des commandes pour emporter d’alcool «sans nourriture», ce que ne permet pas la législation en vigueur. Une demande que met aussi de l’avant l’opposition officielle, Ensemble Montréal.

«On est en train de monter le dossier pour pouvoir faire des représentations auprès du gouvernement du Québec», assure M. Rabouin à cet égard. 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.