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Ubisoft lance une série d’enquêtes internes sur des allégations de harcèlement et de violence

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Les bureaux d'Ubisoft Montréal. Photo: Ubisoft

L’entreprise de jeux vidéo Ubisoft a annoncé vendredi le lancement d’une série d’enquêtes internes afin de faire la lumière sur plusieurs allégations de harcèlement et de violence à l’égard de certains de ses cadres, notamment à Montréal et à Toronto.

Depuis quelques jours, des dizaines de femmes dénoncent le sexisme et le harcèlement dont elles affirment avoir été victimes dans diverses entreprises de jeux vidéo. Parmi celles-ci, on retrouve plusieurs anciennes employées d’Ubisoft, qui montrent du doigt des cadres de l’entreprise.

«Nous souhaitons commencer par offrir nos excuses aux personnes affectées par cela. Nous sommes sincèrement désolés», indique Ubisoft vendredi par voie de communiqué. L’entreprise affirme promouvoir un environnement de travail «inclusif» pour ses employés. «Il est évident que nous avons failli à cet égard dans le passé. Nous devons faire mieux», reconnaît l’entreprise.

Des employées d’Ubisoft affirment que leurs plaintes à l’égard de cadres sont restées lettre morte, voire que certains d’entre eux ont depuis obtenu des promotions.

«En fonction du dénouement [de ces enquêtes], nous nous engageons à prendre toute action disciplinaire appropriée», assure toutefois l’entreprise.

«Nous vérifions également nos politiques, processus et systèmes existants pour comprendre où ceux-ci ont failli et pour nous assurer que nous pouvons mieux prévenir, détecter et punir les comportements inappropriés.» -Ubisoft, par voie de communiqué

Nombreux témoignages

Sur les réseaux sociaux, des témoignages montrent du doigt des cadres de Montréal et de Toronto, mais aussi des États-Unis, du Brésil et de la Bulgarie, entre autres. Une employée raconte notamment qu’un directeur exécutif lui aurait «léché le visage» lors d’une fête organisée par l’entreprise.

Une autre ancienne employée a pour sa part affirmé avoir subi du sexisme et de la violence verbale de la part d’un cadre. «Voici pourquoi j’ai quitté Ubisoft», écrit-elle avant d’énumérer une liste de comportements répréhensibles qu’elle allègue avoir subis.

«Saoul et enragé», un directeur directeur créatif aurait même «étranglé» une femme lors d’un événement organisé par l’entreprise, selon d’autres allégations qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.

L’entreprise Ubisoft, en pleine expansion, compte plus de 3500 employés dans ses bureaux de Montréal.

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