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Dépistage: les Montréalais se bousculent aux portes

Le dépistage se poursuit devant l'Hôtel-Dieu.
Un longue file s'étire devant l'ancien hôpital Hôtel-Dieu pour le test de dépistage de la COVID-19. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’appel au dépistage fait cette fin de semaine par la Santé publique de Montréal semble avoir porté fruit. Au point où le nombre de tests a explosé, menant à des files d’attente monstres, a constaté Métro.

Métro a visité trois cliniques de dépistage sans rendez-vous à Montréal mardi et a observé d’importantes enfilades.

À la clinique du boulevard Lacordaire, dans Montréal-Nord, l’attente se chiffrait à au moins trois heures. «Ça fait deux heures que j’attends», a observé Connor, abordé dans la file vers le CLSC Montréal-Nord.

À l’Hôtel-Dieu, les agents de sécurité ont arrêté d’accepter les entrées après 15h, pour réussir à répondre à la demande d’ici 18h. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal indiquait mardi après-midi vouloir augmenter la capacité de test au-delà des 800 réussis mardi.

Cette affluence vers les cliniques de tests survient après que la Santé publique a demandé samedi à tous les Montréalais ayant fréquenté un bar depuis le 1er juillet de se faire tester pour la COVID-19.

La DRSP consciente du problème

La Direction régionale de santé publique de Montréal affirme avoir pris conscience du temps d’attente pour se faire tester. «On y travaille», a convenu le médecin de la DRSP David Kaiser.

Entre la fin de semaine du 4 juillet et celle du 11, le taux de dépistage aurait augmenté de 50%, a ajouté Dr Kaiser. Selon lui, le réseau de la santé aura à travailler sur une offre de dépistage plus complète.

«Ce qu’on veut, c’est du sans rendez-vous sur tout le territoire notamment quand on a besoin d’absorber une demande plus élevée», a indiqué le porte-parole de la Santé publique.

Celui-ci a d’ailleurs convenu qu’il n’y avait pas eu «beaucoup de préavis» entre l’appel au dépistage de samedi et l’augmentation de la capacité dans le réseau de la santé.

Toujours est-il que ramener les autobus de dépistage, populaires à Montréal, demeure pour l’instant hors de question.

Ajuster l’offre

Questionné sur les longues files d’attente que cette initiative a entraînées, le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a assuré mardi qu’«il va y avoir un ajustement de l’offre à la demande».

«On comprend que les gens soient découragés. On leur demande de faire preuve de patience. Mais je suis sûr que la directrice de la Santé publique de Montréal [Mylène Drouin] va s’arranger pour que les gens aient leur dépistage», a déclaré M. Arruda lors d’une conférence de presse en Montérégie.

Une trentaine de cas dans les bars

Les autorités sanitaires ont d’ailleurs observé une résurgence des cas dans les établissements ludiques de Montréal. «Aujourd’hui, on est à plus d’une trentaine de cas minimum qui ont fréquenté au moins neuf établissements. On voit que ça augmente», a indiqué mardi Dr Kaiser.

Si bien que le taux de positivité dans la population a repris une tendance à la hausse dimanche et lundi. Il a atteint 3% après s’être arrêté en dessous de 1% «dans les dernières semaines».

«C’est un signal que la transmission est plus élevée», a souligné Dr Kaiser.

Mardi, Horacio Arruda a de nouveau prévenu que Québec n’hésitera pas à pénaliser las bars «qui ne respectent pas les règles sanitaires». Il n’a pas non plus écarté une fermeture complète de ce type d’établissements si la Santé publique y rapporte un nombre trop élevé d’éclosions de coronavirus.

En collaboration avec Emmanuel Leroux-Nega et Zacharie Goudreault

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