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48 000 signatures pour une pétition contre le port du masque obligatoire

pétition masque Horacio Arruda, directeur national de santé publique du Québec
Horacio Arruda, directeur national de santé publique du Québec Photo: Josie Desmarais/Métro

Une pétition contre le port du masque obligatoire dans les lieux publics fermés circule sur le web, récoltant des dizaines de milliers de signatures en un seul jour. Le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a défendu mardi sa décision, qu’il juge essentielle pour limiter la propagation du coronavirus.

Une Québécoise a mis en ligne hier une pétition qui s’oppose à la décision du gouvernement Legault de rendre le port du masque obligatoire dans tous les lieux publics fermés à partir du 18 juillet. Ceux-ci comprennent notamment les magasins, les restaurants, les bars et les bibliothèques de la province. En fin d’après-midi, mardi, cette pétition avait déjà recueilli plus de 48 000 signatures.

«C’est un mouvement de démocratie et je suis pour la démocratie. Les gens ont le droit de s’objecter. Mais là, on a dû faire un choix», a réagi mardi M. Arruda lors d’une conférence de presse à Trois-Rivières, en milieu d’après-midi. Il a d’ailleurs confié avoir reçu dans les derniers jours «des courriels de personnes qui disent que je suis rendu Staline et que je deviens dictateur» en raison de cette obligation prochaine.

«Je n’aime pas ça faire ça [obliger le port du masque], mais je l’ai dit et répété: on voit que les vacances de la construction sont là et on voit ce qui se passe aux États-Unis et on se dit qu’on n’a pas le choix.» -Horacio Arruda, directeur national de la santé publique

Efficacité du masque

Dans sa missive, la citoyenne Geneviève Sénécal remet en question l’efficacité du port du masque pour prévenir la propagation du coronavirus. Or, alors que des preuves scientifiques émergent quant à la transmission du coronavirus par l’air, de plus en plus d’experts recommandent le port du masque. De nombreux épidémiologistes, médecins et autres experts du milieu de la santé avaient d’ailleurs fait front commun le mois dernier pour presser Québec de rendre le port du couvre-visage obligatoire dans les lieux publics fermés.

«Les gens qui ne porteront pas le masque vont être responsables, sans le savoir, de la mortalité de quelqu’un», a laissé tomber Horacio Arruda, qui rappelle que la transmission communautaire demeure bien présente au Québec.

M. Arruda a d’ailleurs affirmé qu’il aurait préféré réussir à convaincre les Québécois de porter le masque de façon volontaire. Or, bien que de plus en plus de citoyens semblent adopter le couvre-visage, nombre d’entre eux continuent tout de même de rejeter celui-ci.

«Si le taux d’adhésion était de 95%, croyez-vous qu’on aurait dû le rendre obligatoire [le masque]? La réponse est non», a-t-il dit.

«Il ne faut pas relâcher»

Horacio Arruda a d’ailleurs de nouveau appelé à la prudence et au respect des mesures sanitaires par la population alors que le risque d’une deuxième vague du coronavirus lui apparaît bien réel.

«Il ne faut pas relâcher. Parce que sinon, on va être obligés de reconfiner. Et moi, je ne veux pas reconfiner parce que ça peut avoir des effets pervers sur la santé des enfants, pour la santé mentale des gens et la santé mentale des personnes âgées qui se retrouvent isolées», a-t-il souligné.

Mardi, la Direction de la santé publique de Montréal a annoncé avoir recensé une trentaine de personnes infectées au coronavirus ayant fréquenté au moins neuf bars de la métropole dans les dernières semaines.

MISE À JOUR: La pétition contre le port du masque au Québec a été retirée par le site Change.org mercredi, sous prétexte qu’elle viole le règlement de la communauté.

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