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STM: tous les clients devront payer pour prendre le bus à partir de lundi

bus STM
D'ici lundi, tous les bus de la STM seront munis d'un panneau de protection pour le chauffeur. Photo: Archives Métro

L’embarquement par la porte avant reprendra dans tous les bus de la Société de transport de Montréal (STM) dès lundi prochain, à quelques exceptions près. Les inspecteurs recommenceront aussi à remettre des amendes salées aux clients qui tenteront de prendre le transport en commun sans payer.

Au cours des dernières semaines, la société de transport a entamé un processus visant à munir l’ensemble de ses quelque 2000 bus d’un panneau de protection pour le chauffeur et d’affiches explicatives visant à inciter les clients à se déplacer à l’intérieur des véhicules de l’avant vers l’arrière. Elle a ainsi pu reprendre progressivement la validation des titres dans plusieurs lignes de bus.

Actuellement, seuls les bus du centre de transport d’Anjou n’ont pas encore bénéficié de ces aménagements, ce à quoi la STM entend remédier au cours des trois prochains jours. Ainsi, à partir de lundi, l’embarquement par la porte avant reprendra dans tous les bus de la société de transport. Les seules exceptions sont les quelques lignes où l’embarquement par la porte arrière était déjà possible avant la pandémie.

«La validation des titres n’a jamais arrêté [pendant la pandémie], mais là, puisque les gens vont rentrer par l’avant, ils vont devoir mettre leur carte sur le valideur ou payer le montant à l’entrée du bus», souligne à Métro une porte-parole de la STM, Isabelle Tremblay. Cette dernière indique d’ailleurs que l’installation de la signalétique et de l’affichage dans l’ensemble de la flotte de la STM aura coûté environ 161 500$.

Les inspecteurs recommenceront d’ailleurs à sévir à l’égard des usagers du transport en commun qui monteront dans des bus de la STM sans avoir un titre valide. Ces derniers s’exposent à une amende de 150 à 500$.

Pertes de revenus

Pendant le confinement, la STM a vu ses revenus fondre de 90%. Au-delà de la chute importante de l’achalandage du transport en commun, la fin de la perception des titres de transport dans les bus le 17 mars afin de limiter les contacts entre les clients et les chauffeurs a aussi contribué à cette précarité financière.

«Les gens ne voyageaient plus, mais même ceux qui voyageaient, bien ils ne payaient pas toujours le tarif», a déclaré jeudi le directeur général de la STM, Luc Tremblay, en entrevue au 98,5 FM.

La STM pourrait d’ailleurs peiner à se relever de la crise sanitaire, malgré une certaine reprise de l’achalandage dans les dernières semaines. L’Autorité régionale de transport métropolitain a d’ailleurs demandé à la STM de réaliser des compressions de 276 M$ au cours des trois prochaines années afin qu’elle puisse équilibrer ses finances.

«Ça fait 27 ans que je suis à la STM et je n’ai jamais vécu ça», a laissé tomber M. Tremblay. Afin d’éviter d’avoir à couper dans les services à la clientèle ou d’augmenter davantage les tarifs imposés aux usagers, la STM pourrait d’ailleurs envisager de «reporter» certains projets d’électrification, a-t-il confié au micro de Jean-Luc Mongrain.

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