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Ensemble Montréal veut bannir les techniques d’étranglement au SPVM

Le conseiller de Marie-Clarac, Abdelhaq Sari, lors d'un point presse à l'Hôtel de Ville de Montréal
Le conseiller de Marie-Clarac, Abdelhaq Sari. Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

Ensemble Montréal a annoncé mardi vouloir déposer une motion pour l’arrêt de l’usage de techniques d’intervention pouvant mener à un étranglement au sein du Service de police de la ville de Montréal (SPVM).

Abdelhaq Sari, conseiller de la ville dans Marie-Clarac, également porte-parole de l’opposition sur les questions policières, demande à ce que les «techniques policières d’interventions, particulièrement celles qui peuvent conduire à un étranglement» soient bannies.

La «dangerosité [de ses techniques] n’est plus à remettre en cause», a plaidé le conseiller en conférence de presse.

L’une de ces techniques, dite de «l’étranglement», est interdite par la Gendarmerie Royale du Canada depuis 1979 et également en Ontario, selon l’opposition officielle.

Mais la technique de «l’encolure vasculaire», qui permet avec une pression du bras sur les artères carotides une perte de conscience de l’individu, est encore enseignée à l’École nationale de police du Québec.

L’utilisation de cette technique par les policiers, sans formation adéquate ou avec peu d’expérience, est un «trop grand» risque, clame l’opposition.

M. Sari souligne également que «nos policiers ont déjà des formations pour la désescalade de l’usage de force et ont déjà des armes intermédiaires».

Même s’il ne les a jamais utilisés sur le terrain, Alain Babineau, agent de la GRC à la retraite, plaide que ces techniques «appartiennent à une autre époque».

Également présent à la conférence de presse de l’opposition, M. Babineau souligne qu’«aucune raison ne justifie, en 2020, le recours à une technique de contrôle, qui mal exécutée peut causer un étranglement respiratoire».

La mort de George Floyd par un policier aux États-Unis et le mouvement de protestation dans le monde qui a suivi, dont à Montréal,  ont motivé l’opposition officielle à déposer cette motion.

M. Sari souhaite donc «entamer un dialogue» sur ces techniques et ne «pas attendre un autre événement tragique» pour les bannir.

Proposée par Abdelhaq Sari et appuyée par Francesco Miele, conseiller dans Côte-de-Liesse et Marvin Rotrand, conseiller dans Snowdon, cette motion sera présentée lors de la prochaine séance du conseil municipal le 24 août.

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