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Le remblayage d’un marais inquiète dans le secteur du Technoparc

Marais remblayé
Les traces de machinerie étaient récemment toujours perceptibles. Photo: Métro Média/Laurent Lavoie

Les travaux entourant l’élimination d’un marais au Technoparc près de l’avenue Marie-Curie et Vanden-Abeele inquiètent plusieurs citoyens, notamment pour sa conservation.

Le promoteur Morguard, qui a quatre édifices dans le secteur, est le responsable du remblayage d’un marais de 75 m² et de l’abattage de 6 arbres, dont deux frênes fragiles.

Sur la page Facebook TechnoparcOiseaux, une publication relayée une centaine de fois sous-entend que les gouvernements québécois et montréalais profitent de la pandémie et d’une permission tardive des autorités juridiques pour procéder à des travaux en lien avec l’aménagement de l’Éco-campus Hubert Reeves.

La Coalition verte tente d’empêcher, par des procédures judiciaires, la Ville de Montréal et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MECC) de procéder à l’aménagement de ce parc industriel dédié aux entreprises de technologies propres. Aucune décision n’a été rendue pour le moment.

«N’importe quel marais qui se fait endommagé sur l’île de Montréal, c’est une perte. Il y en a de moins en moins. Ç’a un impact sur la faune aussi» -Joël Coutu, du groupe citoyen TechnoparcOiseaux

«Sans préavis la semaine dernière, et discrètement, les promoteurs […] sont en train de perturber les champs, la zone boisée et le marais forestier», déplore le groupe citoyen.

Une épaisse couche de ciment semblait avoir été appliquée et des traces de machinerie lourde étaient évidentes.

Toutefois, les travaux «n’ont aucun lien avec le projet de conservation Éco-Campus Hubert Reeves», assure la relationniste à la Ville de Montréal, Linda Boutin.

Après que le MECC eut émis un certificat d’autorisation en vertu de l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement, l’arrondissement Saint-Laurent a accordé un permis de remblayage à l’entreprise.

Un inspecteur de l’arrondissement Saint-Laurent a constaté sur le terrain que les travaux étaient conformes au permis.

Appelé à commenter, Morguard s’est abstenu d’expliquer la nécessité des travaux.

Ce n’est rien pour rassurer un des leaders du groupe TechnoparcOiseaux, Joël Coutu. Il affirmait vendredi que dans le registre public, les seuls permis dataient d’il y a quelques années et sans lien avec ces travaux.

Biodiversité

En réaction, le maire de Saint-Laurent Alan DeSousa a indiqué que si l’article 22 a été évoqué, la nécessité des travaux devait y être. Il a au passage rappelé les efforts qui ont été faits pour développer et protéger le secteur du Technoparc, citant en exemple le parc-nature des Sources.

À la Ville de Montréal, on soutient que le remblayage et l’abattage des arbres sont faits à l’extérieur de la période de nidification des oiseaux.

Récemment, des amateurs du Technoparc rapportaient que la population animale avait déjà changé en raison des divers travaux.

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