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Zone rouge: Montréal augmentera la présence policière dans les parcs

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La mairesse de Montréal, Valérie Plante. Photo: Josie Desmarais/Métro

La Ville de Montréal augmentera la présence policière dans les parcs afin d’y décourager les rassemblements, alors que la métropole a basculé en zone rouge.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a pris part mardi matin à une conférence de presse en présence notamment de la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mylène Drouin. Elles ont ainsi fait le point sur le passage de la métropole en zone rouge, qui impliquera notamment la fermeture des bars, des restaurants et du milieu culturel pendant 28 jours, à partir de jeudi.

«On sait que les propriétaires de bars et de restaurants ont fait beaucoup d’efforts dans les mois, et je tiens à le souligner. Ils ont été très rapides à s’acclimater […] Mais force est d’admettre qu’à ce moment-ci, il faut mettre toutes les chances de notre côté pour limiter les contacts dans les lieux de rassemblements», a déclaré Mme Plante.

Plusieurs éclosions

Au cours des derniers jours, la Santé publique a rapporté une moyenne de 240 nouveaux cas quotidiens de COVID-19 dans la métropole. «On voit que la propagation s’accélère dans tous les quartiers montréalais», a évoqué Mme Drouin. Certains secteurs écopent toutefois plus que d’autres. C’est notamment le cas de Parc-Extension, de Montréal-Nord, de Saint-Michel, de Saint-Léonard et du quartier Pointe-Saint-Charles.

Mme Drouin a par ailleurs invité les Montréalais à respecter davantage les mesures sanitaires dans les milieux de travail, où l’on rapporte 38 éclosions. La Santé publique en recense aussi 30 dans des établissements d’enseignement, 6 dans des services de garde et 9 en milieux de soins, entre autres.

On ne rapporte toutefois aucune éclosion dans les bars et restaurants dans les dernières semaines, à Montréal.

«Clairement, la décision de fermer les bars et les restaurants ne s’est pas faite uniquement sur la situation des éclosions, mais davantage dans l’objectif de donner un coup de barre et de viser l’ensemble des lieux où on a de la socialisation afin de demander aux gens de rester dans leur bulle familiale ou domiciliaire le plus que possible», a justifié Mme Drouin.

Plus de policiers dans les parcs

En prévision de l’entrée en vigueur des nouvelles restrictions, jeudi, la Ville effectuera d’ici là un «tri» des activités sociales afin de déterminer lesquelles elle continuera ou non de permettre, a indiqué Mme Plante. Elle espère ainsi pouvoir «donner l’heure juste à la population montréalaise sur les services qui seront toujours offerts».

La mairesse a par ailleurs indiqué qu’elle augmentera la présence policière dans les parcs de la métropole, comme elle l’avait fait pendant la première vague, ce printemps. Dimanche dernier, une centaine de personnes se sont rassemblées au pied du monument Sir George-Étienne Cartier pour participer aux Tam-tams du mont Royal. Plusieurs citoyens ne respectaient pas la distanciation physique.

«Les rassemblements qu’on a vu au Tam-Tams la semaine dernière, ça, c’est décourageant. On ne peut pas être dans une période de pandémie et être collés comme ça comme on a vu dimanche passé», a déclaré Mme Plante.

Actuellement, les corps de police de la province, incluant celui de Montréal, continuent de privilégier les avertissements aux amendes quant à l’application des règles sanitaires, comme le prévoit le décret du gouvernement. Mme Plante estime d’ailleurs que la sensibilisation «fait la job», dans bien des cas.

«Mais dans le cas des Tam-tams ou de manifestations, je pense que ça prend plus de moyens, ne serait-ce que pour faire respecter le port du masque ou la distanciation physique», a-t-elle ajouté.

«On veut tout faire en sorte pour donner des aires de repos aux Montréalais. Mais les rassemblements, eux, ce n’est pas possible. Il faut mettre ça de côté.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Le réseau de la santé «en jaune»

En ce qui a trait aux impacts de la pandémie sur le réseau de la santé, on rapporte actuellement à Montréal 61 personnes recevant des soins hospitaliers en raison d’une infection à la COVID-19. Celles-ci se retrouvent dans une vingtaine d’établissements différents.

«Évidemment, cette situation est inquiétante, est préoccupante pour le réseau de la santé. Mais ce que j’aimerais préciser ce matin, c’est que même si Montréal est rouge au niveau de la population, les établissements de la santé demeurent au jaune. Donc, les services ne sont pas délestés au moment où on se parle», a indiqué  la présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger. Elle a donc invité les citoyens à continuer de se rendre à leurs rendez-vous, notamment pour des chirurgies.

Appel au dépistage

Actuellement, le temps d’attente pour obtenir un test de dépistage à Montréal continue d’avoisiner une moyenne d’une heure. L’attente pour obtenir un résultat varie pour sa part de 24 à 48 heures en moyenne.

Alors que les jeunes de 18 à 34 ans sont responsables d’une part importante de la transmission communautaire du virus, la Santé publique a indiqué mardi avoir lancé une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux. L’objectif: inciter ces personnes à aller se faire dépister s’ils présentent des symptômes de la COVID-19.

«On veut s’assurer que les jeunes adultes sont aussi des partenaires dans la lutte contre ce virus», a souligné Mme Drouin.

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