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Recyclage: Montréal est passée à deux doigts d’un autre «bris de service»

Un camion de recyclage à Montréal
Photo: Josie Desmarais/Métro

Plusieurs mois après avoir dû composer avec un bris de service imminent dans ses services de recyclage, la Ville de Montréal est de nouveau passée tout près de la catastrophe cet été.

C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, mardi matin, à l’Assemblée nationale. Il justifiait ainsi que son gouvernement ait permis la conclusion d’une entente entre la ville-centre et la compagnie Ricova, critiquée pour ses méthodes d’entreprise.

«Tout à fait», a répondu M. Charette lorsqu’interrogé à savoir si l’industrie du recyclage à Montréal était sur le bord d’une rupture au mois de juillet, dans les jours qui ont précédé l’entente.

Selon l’élu, il fallait «avant tout» que Montréal évite de rejouer dans le même film que l’automne dernier. À l’époque, l’unique opérateur montréalais dans l’industrie du recyclage, Rebuts solides canadiens (RSC), avait menacé de se retirer du marché du jour au lendemain.

Le gouvernement de François Legault avait dû répondre en débloquant des fonds d’urgence, ce qui en avait fait l’actionnaire principal de RSC. Le ministère aurait donc pu s’opposer au contrat, rapporte Le Journal de Montréal.

«[La brèche de service], on l’a connue avec une autre organisation à Montréal ces derniers mois, a réitéré le ministre Charette, mardi. Ça aurait pu menacer tout ce qui est collecte sélective sur un très vaste territoire.»

À la Ville, la priorité était la même qu’à Québec.

«Ce qu’on ne veut surtout pas, c’est d’avoir des interruptions», a constaté en séance du conseil municipal le responsable des services aux citoyens du Comité exécutif montréalais, Jean-François Parenteau.

Une solution?

Les élus de l’Assemblée nationale commençaient mardi l’étude en commission du projet de loi 65. Déposé cet automne, il vise à remettre entre les mains des producteurs la responsabilité de la collecte et de la consigne. Et ce, du début à la fin de vie d’un produit.

Selon le ministre Charette, la mesure législative mettra un terme aux difficultés de l’industrie du recyclage dans la province.

Depuis quelques années, le plastique et le papier recyclés n’attirent plus les investisseurs. Des entreprises spécialisées, comme RSC, sont forcées de plier l’échine.

En impliquant les producteurs dans le processus de récupération de A à Z, M. Charette vise à éviter la mise en marché de contenants de verre et de plastique sans valeur.

«On va leur demander de mettre sur le marché des contenants qui soient plus faciles à récupérer. Donc, des contenants plus faciles à revaloriser», a-t-il affirmé.

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