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La revitalisation de l’Est se concrétise tranquillement, mais sûrement

Chantal Rouleau
La ministre déléguée aux Transports et ministre responsable de la Métropole, Chantal Rouleau Photo: Josie Desmarais/Métro

Deux ans après la signature de la déclaration de la revitalisation de l’est de Montréal, la vision imaginée par les signataires se réifie avec la concrétisation de plusieurs projets, notamment le prolongement du Réseau express métropolitain (REM) vers l’Est de le Nord-Est.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et la ministre responsable de la métropole, Chantal Rouleau, ont souligné le deuxième anniversaire de cette déclaration lors d’une conférence de presse virtuelle.

Elles en ont profité pour revenir sur les actions réalisées dans le cadre des engagements contenus dans le document.

L’accroissement de la mobilité, le développement économique et l’amélioration des milieux de vie des citoyens étaient les priorités retenues.

Le REM de l’Est comme moteur de revitalisation

D’abord, le prolongement du REM de l’Est est au cœur de la revitalisation de ce secteur de la métropole mal desservi en transport collectif. 

En effet, le nouveau tracé se poursuit de la rue Notre-Dame à la rue Dickson pour se séparer en deux. Une antenne aérienne se rend jusqu’à Pointe-aux-Trembles. L’autre, souterraine, va jusqu’au Cégep Marie-Victorin, situé à la limite entre Rivière-des-Prairies et Montréal-Nord.

«Le projet s’intégrera dans une vision d’ensemble du réaménagement de la rue Notre-Dame, du pont à la pointe. On intègre aussi un souci de protection de mise en valeur des berges du Saint-Laurent», a précisé Chantal Rouleau.

«On tourne la page sur tout un pan de l’histoire de l’Est. Son passé industriel freinait son développement. On veut autre chose pour l’Est.» – Valérie Plante

Selon la ministre responsable de la métropole, la principale retombée du déploiement du REM dans l’Est sera l’amélioration de la qualité de vie. «Le transport collectif qui permet de se déplacer vers le centre-ville, vers les institutions d’enseignements, va offrir des possibilités immenses aux jeunes. Ça va permettre d’avoir accès à des zones d’emplois beaucoup plus facilement», a-t-elle fait valoir.

Mobilité

En attendant la concrétisation du REM de l’Est, d’autres projets de mobilité sont attendus, comme le prolongement de la ligne bleue vers l’arrondissement d’Anjou.

Avec l’adoption du projet de loi 66 par l’Assemblée Nationale, la réalisation des travaux pourra s’accélérer, a indiqué Mme Rouleau.

De plus, les démarches pour le SRB Pie-IX vont également bon train, a-t-elle ajouté. La mise en service est prévue pour 2023. «Son tracé est le fruit d’une réflexion pour s’assurer d’une cohésion dans l’offre de transport, a dit Chantal Rouleau. Ce n’est certainement pas un hasard que nous ayons procédé à son prolongement jusqu’à la rue Notre-Dame.» 

Ces projets de mobilité viendront contribuer à l’essor économique de l’est de Montréal, a déclaré Valérie Plante. «Quand il y a du transport structurant, c’est un levier incroyable. Ça suscite de l’intérêt de la part des investisseurs et des entreprises», a-t-elle dit. 

Décontamination des sols: du travail à faire

Pour assurer une relance dynamique, les élus désirent attirer des investisseurs et des entrepreneurs dans l’Est. 

Pour ce faire, la première étape est d’accélérer la décontamination des sols dans cette partie de la métropole. 

La décontamination de 4 millions de pieds carrés de sols répartis sur neuf terrains municipaux avait été annoncé à la fin octobre. Cette réhabilitation a également été soulignée comme une pierre angulaire de la revitalisation du secteur.

Est-ce que le secteur privé emboite le pas? La mairesse Plante est demeurée évasive.

«J’aimerais profiter de la tribune pour dire: venez. C’est le temps. Avec l’annonce du REM, c’est gagnant. […] Je dirais que c’est bien lancé, mais qu’il y a de la place pour d’autres investissements privés», a-t-elle déclaré.

Mme Rouleau a d’ailleurs souligné que l’aide du gouvernement fédéral se fait aussi attendre sur ce dossier. «C’est un travail qui est en train de se faire. Comme il est nécessaire que le secteur privé s’investisse dans la décontamination, on pense que le gouvernement fédéral pourrait offrir un levier intéressant pour la décontamination.»

La députée de Pointe-aux-Trembles a aussi mentionné qu’elle «travaille fort» pour que la deuxième enveloppe de 100 M$ promise par le gouvernement provincial soit octroyée à Montréal pour la décontamination de sols.

La députée fédérale d’Hochelaga, Soraya Martinez, présente à la conférence, n’a pas fait d’annonce en ce sens. Cependant, elle s’est dite «déterminée» à soutenir les initiatives qui assureront le développement de l’Est.

Avec la collaboration de Coralie Hodgson.

 

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