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Manifestation pour la régularisation des travailleurs d’Olymel à Anjou

Manifestation Olymel
Quelques membres et représentants d'organismes ont manifesté devant l'usine d'Olymel, à Anjou. Photo: Frédéric Hountondji/Métro Média

Quelques membres et responsables d’organismes ont manifesté pacifiquement le 29 janvier devant le siège d’Olymel à Anjou pour demander au gouvernement provincial de régulariser le statut des travailleurs et des demandeurs d’asile.

Selon Jean-Claude Aimé Kumuyange, de l’organisme Debout pour la dignité, le choix du lieu pour manifester s’explique par le fait qu’il y a deux catégories d’employés au sein de l’entreprise, selon l’avis de plusieurs.

«Il y a des gens qui peuvent se faire renvoyer demain parce qu’ils ne sont pas régularisés et des gens qui doivent rester parce que, eux, ils le sont. Nous voulons démontrer que nous appuyons leur cause et nous demandons que tout le monde soit régularisé», a-t-il déclaré.

La Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES) était également venue défendre la cause de ces travailleurs. L’organisme a dénoncé une politique de deux poids deux mesures. Pour la coalition, Québec ne devrait pas se contenter de régulariser les personnes qui travaillent dans les milieux de la santé où sévit la COVID-19 et laisser les autres de côté.

Travail essentiel

«Même s’ils ne sont pas en contact direct avec les patients, ils méritent tout autant un statut leur permettant d’évoluer au sein de la société québécoise sans crainte du lendemain. Le travail essentiel ne se limite pas au milieu de la santé, il comprend aussi les épiceries, les transports, les manufactures, etc.», mentionne Roxane Choquet qui prenait la parole au nom de la CEVES.

Andrés Fontecilla, député de Québec solidaire, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion à l’Assemblée nationale, a souligné la contribution de ces travailleurs sans statut mais tout de même présents dans la vie des citoyens et de l’économie québécoise. À ses dires, Olymel reste une grande compagnie qui emploie plusieurs demandeurs d’asile et immigrants à statut précaire.

Olymel et l’assiette du Québec

«Olymel, ce n’est pas rien au Québec… Elle s’occupe de toutes les familles, de tous les ménages québécois pour qu’ils puissent avoir accès à de la viande dans leur assiette tous les jours. Olymel est une compagnie essentielle pour notre nourriture, notre alimentation quotidienne, c’est là qu’on voit la contribution essentielle encore une fois des immigrants à statut précaire de la société québécoise», a-t-il fait valoir lors de la manifestation à laquelle participait également Le Québec, c’est nous aussi.

Fontecilla exige que le gouvernement de François Legault fasse preuve de gratitude envers ces personnes en régularisant leur statut migratoire.

Réaction d’Olymel

Contacté par Métro, Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel, a laissé entendre que l’entreprise n’a pas l’autorité nécessaire pour régler les questions liées à l’obtention d’un statut à ces travailleurs au Canada, mais qu’elle les soutient dans leur démarche.

«On les embauche avec un permis de travail légal et on les forme. S’ils veulent, ils restent. Comme on est dans une période de pénurie, on trouve que cette main-d’œuvre est très mobilisée pour travailler et on leur procure un emploi avec un permis de travail légal», a insisté M. Vigneault.

Par ailleurs, comme les autres manifestants, le député de Québec Solidaire a mentionné que Olymel a enregistré des cas de COVID-19 alors que les employés demandent une amélioration de leurs conditions de travail et une meilleure protection sanitaire.

Le porte-parole de l’entreprise a reconnu que quelques-unes des usines du groupe étaient touchées, mais a nié la présence de cas aux installations d’Anjou.

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