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85 M$ pour protéger les berges à Montréal

Le parc-nature de l'Île-de-la-Visitation. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le gouvernement du Canada et la Ville de Montréal investiront conjointement plus de 85 M$ pour protéger 10 kilomètres de berges dans différents parcs de Montréal, une mesure qui vise à prévenir les inondations qui sont des plus en plus fréquentes dans la région.

Le projet vise à réhabiliter les berges par des techniques inspirées «du génie biologique», entre autres en plantant des végétaux et des arbustes qui agiront comme barrière naturelle à l’érosion. Il améliorera également l’accès à ces berges.

Ces interventions auront lieu plus spécifiquement sur les berges du grand parc de l’Ouest, du parc-nature de l’Île-de-la-Visitation, de la promenade Bellerive, du parc René-Lévesque et de l’ancien port de plaisance de Lachine.

La ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, Catherine McKenna, le leader du gouvernement fédéral, Pablo Rodriguez et la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en ont fait l’annonce aujourd’hui dans une conférence de presse virtuelle.

«Les nombreuses inondations ont eu un impact très négatif sur les rives et certaines berges de la Ville de Montréal, a souligné, Valérie Plante. […] C’est surtout pour réhabiliter des rives qui sont vraiment très endommagées, mais qui contribuent à ce que l’eau ne se rende pas plus loin», a-t-elle précisé.

Le gouvernement fédéral injecte 34,6 M$ via son programme du Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes (FAAC). La Ville investit quant à elle 51,1 M$.

Les travaux préparatoires devraient débuter en 2021.

Inondations et changements climatiques

Aux printemps 2017 et 2019, des inondations ont causé d’importants dommages à Montréal. Les élus font valoir que ce sont les changements climatiques qui sont en cause, et qu’il faut se préparer à ce que les inondations soient de plus en plus fréquentes.

«On a vu qu’on a eu deux inondations de suite alors qu’on ne devait pas en avoir deux comme ça avant une centaine d’années d’intervalle», a fait valoir Mme Plante.

«Les changements climatiques augmentent la fréquence des conditions météorologiques extrêmes face auxquelles il faut aider les collectivités à devenir plus résilientes», a soutenu, Catherine McKenna.

Pablo Rodriguez a souligné l’importance qu’ont eue certains espaces verts en 2020, une année marquée par la pandémie.

«Les Montréalais ont redécouvert leurs parcs et espaces verts ces derniers temps et c’est pour ça que l’annonce d’aujourd’hui est importante. Ça veut dire que des générations de Québécois et Montréalais vont pouvoir en profiter dans les années à venir.»

«Une très bonne nouvelle»

Le responsable au développement urbain durable au Conseil régional de l’environnement (CRE), Charles Bergeron, voit ces investissements comme une «très bonne nouvelle».

Il pense d’ailleurs que de réhabiliter les berges constitue une meilleure idée à long terme que des solutions «dures» où l’on emploie du béton, par exemple.

«C’est toujours intéressant de voir des investissements comme ça dans des solutions nature, qui apportent vraiment une réponse intelligente aux défis auxquels ont fait face avec les changements climatiques. C’est en quelque sorte la voie de l’avenir.»

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