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Ruée vers les commerces montréalais après la réouverture

Le Complexe Desjardins Photo: Josie Desmarais

Les Montréalais se bousculent aux portes des commerces du centre-ville depuis leur réouverture, début février. Selon des données cellulaires compilées par la firme S4M, certaines institutions montréalaises ont vu leur fréquentation exploser depuis le début du mois.

C’est le cas du Complexe Desjardins, qui a vu son achalandage augmenter de 170% entre le mois de janvier et le mois de février. La hausse est aussi marquée au Centre Eaton (121%) et à la Place Ville-Marie (80%).

Pour faire ce constat, S4M a fait appel aux données cellulaires de clients qui ont donné leur consentement à les partager. L’entreprise spécialisée en publicité a ainsi accès à des points anonymisés sur le territoire québécois à des moments précis.

«Le centre-ville n’est pas mort», réagit d’emblée le président de l’Association des Sociétés de développement commercial de Montréal (ASDCM), Billy Walsh. Ce dernier s’enthousiaste de voir le secteur reprendre vie alors que plusieurs secteurs économiques restent à rouvrir.

Le 15 décembre dernier, le gouvernement de François Legault annonçait la fermeture imminente des commerces non essentiels pour les Fêtes, afin d’éviter la hausse des cas de COVID-19. Puis, début janvier, Québec reconduisait cette fermeture, visiblement insatisfait de la tendance épidémiologique.

Le 2 février, le premier ministre confirmait la réouverture des magasins, évoquant un «petit déconfinement». Or, les restaurants, les bars et les salles de spectacles restent fermés à ce jour.

Pour l’organisme Montréal Centre-Ville, les chiffres de S4M sont les signes avant-coureur d’un «regain» à Montréal.

«Les centres-villes battent habituellement au rythme des festivals, des restaurants, des bars, des bureaux. Alors, c’est sûr qu’il y a un impact, convient son directeur général, Glenn Castanheira.  Mais dans le contexte actuel, la tendance est prometteuse.»

Montréal n’est pas seule à mieux s’en tirer. Selon les chiffres de S4M, le Vieux-Québec et le centre-ville de Trois-Rivières ont eux aussi vu leur fréquentation plus que doubler.

Fortes pertes d’emplois

Les commerces ont été particulièrement touchés par les fermetures depuis le déclenchement de l’urgence sanitaire à Montréal et au Québec. Sur les 208 500 emplois perdus en 2020, 56 000 provenaient de ce secteur.

Ce sont les hôtels et les restaurants qui ont encaissé le plus fortement, avec 81 000 pertes d’emplois. Les bars et les restaurants n’ont toujours pas pu rouvrir leurs portes en zone rouge depuis près de cinq mois.

Quant à Montréal, tout secteur confondu, elle a perdu près de 60 000 postes l’an dernier.

Le gouvernement provincial doit bientôt annoncer de nouvelles sommes pour «revitaliser les centres-villes». Il avait prévu 50 M$ sur deux ans dans sa dernière mise à jour économique.

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