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COVID-19: le Grand Montréal tout seul en zone rouge

Le premier ministre François Legault
Le premier ministre François Legault. Photo: Josie Desmarais/Métro

Le Québec se déconfine… mais pas dans le Grand Montréal. Si une partie importante de la province passe de la zone rouge à l’orange, la région métropolitaine devra prendre son mal en patience.

Le premier ministre François Legault a confirmé mercredi après-midi l’information qui avait filtré en cours de journée. Hormis Montréal, Laval, la Montérégie, les Laurentides et Lanaudière, tout le Québec se colorie d’orange.

«On pourrait, surtout dans la grande région de Montréal, voir une augmentation des cas» dans les prochaines semaines, a signifié M. Legault pour justifier la décision.

C’est donc dire que, dans le Grand Montréal, le couvre-feu est maintenu aux heures régulières. Le milieu de la restauration demeure lui aussi fermé. François Legault maintient ne pas avoir de «marge de manoeuvre» dans la région.

«On ne peut pas se permettre la même chose dans le Grand Montréal que dans le reste du Québec», a ajouté le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, qui accompagnait le premier ministre, mercredi.

Voilà maintenant cinq mois que les Montréalais vivent en zone rouge. Leur région demeure la plus touchée au Québec, avec 176 cas actifs par 100 000 habitants. À Laval, c’est 155 par 100 000. En comparaison, des secteurs comme la Capitale-Nationale recensent 42 cas actifs sur 100 000 habitants.

Tout pour freiner les variants

Dans le région métropolitaine, c’est la transmission des variants qui inquiète. Plus tôt mercredi, la directrice régionale de santé publique, Mylène Drouin, sonnait l’alarme. Dans la métropole, 15% des cas de COVID-19 présentent des signes d’infection à un variant.

La veille, le ministre de la Santé, Christian Dubé, avait convenu avoir «peur» de leur transmission dans la province. Selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec, Montréal abrite au moins 85 infections aux variants.

Selon Dr Arruda, les variants du coronavirus – qui sont identifiés comme plus contagieux – pourraient devenir la souche dominante à «moyen terme» au Québec.

«À ce moment, on aura des gens vaccinés, ce qui va aider à empêcher la réplication des variants», souhaite-t-il.

Quand même un relâchement?

Si le Grand Montréal semble loin d’une sortie de crise, le gouvernement provincial ouvre la porte à certains allègements à la mi-mars. Les activités parascolaires, partout au Québec, pourront d’ailleurs reprendre à partir du 15.

La ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, présentera la semaine prochaine un plan de «déconfinement progressif» des sports à la grandeur de la province.

«On va continuer, aussi, de travailler sur les salles de spectacle dans les zones rouges, mais on veut voir les impacts de la semaine de relâche», a lancé prudemment le premier ministre.

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