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«Cette photo seins nus est artistique», dit Hélène Boudreau

Hélène Boudreau, une étudiante qui a posé seins à demi-nus en tenue de finissante de l’UQAM.
Hélène Boudreau, une étudiante qui a posé seins à demi-nus en tenue de finissante de l’UQAM. Photo: Capture d'écran.

En entrevue dans l’émission Tout le monde en parle, Hélène Boudreau, une étudiante qui a posé seins à demi-nus en tenue de finissante de l’UQAM, a expliqué ne rien regretter et ne pas comprendre la réaction de l’institution universitaire concernant cette photo.

Présentée par l’animateur comme «l’étudiante par qui le scandale est arrivé», Hélène Boudreau a voulu expliquer sa démarche. «Pour moi cette photo est très normale, je ne vois aucun problème avec cela. C’est plus l’association avec le logo qui a fait que l’UQAM s’est sentie dans l’embarras. Mon corps, mon choix. Je suis bien avec mon corps», précise-t-elle.

«Je voulais faire une photo spéciale. J’ai demandé au photographe si je pouvais faire une photo seins nus. Il m’a dit non, on va faire « underboobs », j’ai aquiesçé. je voulais faire une photo style humoristique, différente» – Hélène Boudreau

«Moi, je m’affirme en tant que travailleuse du sexe (mise en ligne de photos érotiques). Je trouve un peu hypocrite les réactions hostiles. Tout le monde en consomme», souligne-t-elle. Sur le plateau l’ensemble des invités acquiesçait dans ce sens.

Elle a toutefois pris peur lorsque que la mise en accusation de l’UQAM lui a été adressée, elle explique avoir pleuré lorsqu’elle a reçu les documents du tribunal. Sa plus grande crainte concernait son renvoi éventuel de l’université.

Une vague s’est levée pour soutenir l’étudiante. L’artiste, Arnaud Soly, a par exemple parodié la fameuse photo avec un logo de l’UQAM, le hashtag #papauqam a été créé et des rassemblements se sont organisés aux abords de l’université.

«J’ai pas de mots pour décrire l’émotion que j’ai eu. Je me sentais étouffée mais avec cette vague d’amour, je me suis sentie soutenue et aimée», décrit l’étudiante.

Hélène Boudreau se défend d’avoir voulu faire une opération de marketing à l’insu de l’institution universitaire. «Le premier but était artistique mais tout le monde m’a dit ”hey tu devrais la vendre sur OnlyFans”», explique-t-elle.

Elle concède avoir pu vendre 109 de ses photos de finissantes à 15$ chacune et avoir triplé le nombre de ses abonnés “Onlyfans”.

Questionnée par Guy A.Lepage sur ses revenus, elle expliqua ouvertement comment fonctionne la plateforme sur laquelle elle diffuse son contenu érotique. «Sur mon site web « OnlyFans », les gens peuvent souscrire à mon contenu, je demande 20$ par mois et j’ai actuellement 5000 abonnés.»

Historique

Début avril, l’UQAM avait entamé une poursuite de 125 000$ contre Hélène Boudreau, une étudiante en arts visuels. L’université lui reprochait d’avoir partagé sur le web des photos d’elle-même jugées pornographiques où le logo de l’UQAM était mis en évidence, pour faire la promotion de son compte sur le réseau OnlyFans.

L’UQAM a depuis retiré sa poursuite contre Hélène Boudreau, après une entente à l’amiable. Les procédures judiciaires sont suspendues.

Jeudi dernier, une manifestation nommée «À l’UQAM en bobettes» visait à soutenir l’étudiante et dénoncer le sexisme de l’institution universitaire.

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