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La facture du REM augmente de 350 millions de dollars

La facture du REM augmente.
La facture du REM augmente. Photo: CDPQ Infra

Le REM coûtera 350 millions de plus, annonce CDPQ Infra lors d’une mise à jour du projet en cours de construction. L’échéancier n’est toutefois pas chamboulé et le tout sera livré en 2024, promet l’entreprise.

CDPQ Infra assumera les surplus, Québec ne déboursera pas une cent de plus.

«Cette enveloppe a permis de mettre en place les mesures sanitaires nécessaires pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs. Les restrictions et fermetures aux frontières ont aussi eu des incidences sur l’approvisionnement de matériaux et la mobilité de la main-d’œuvre spécialisée, impacts auxquels l’enveloppe permet également de pallier» – CDPQ Infra

Environ 200 millions sont directement liées à des mesures prises en réponse à la COVID-19, alors que 150 millions sont liés à des optimisations du réseau. «Ces demandes visaient notamment à améliorer les accès et aménagements aux abords des stations du REM et ainsi mieux desservir les futurs usagers», explique CDPQ Infra.

D’autres coûts supplémentaires sont à prévoir concernant les difficultés liées au tunnel Mont-Royal. Le montant n’est toutefois pas encore connu. «Nous pourrons faire une évaluation précise dans une prochaine mise à jour», explique Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction CDPQ Infra.

Le président et chef de la direction CDPQ Infra définit le REM comme le «top des projets» en termes de coûts. Compte tenu des événements inhérents à un projet de ce type comme la pandémie et les contre-temps, «on voit le bout du tunnel» explique M. Arbaud.

Le projet de référence en 2016 affichait un coût initial de 5,5 G$. La somme a été revue à 6,3 G$ au printemps 2018. Trois ans plus tard, les dépassements de coûts gonflent la facture à 6,9 G$. Cependant, de telles augmentations dans un projet comme le REM «qui ne s’est pas réalisé depuis 50 ans représentent une normalité», soutient M. Arbaud.

Les prévisions d’achalandage du REM sont maintenues à long terme malgré une baisse chiffrée à 10%, due aux perspectives post-pandémiques, notamment l’attrait du télétravail.

Le REM compte rattraper ce «retard» grâce à ces atouts, soit une «desserte fréquente, un service disponible 20 heures sur 24, un service rapide vers le centre-ville, mais aussi de banlieue à banlieue, et finalement le REM incite au développement de projets à échelle humaine et à la densification du territoire», est-il expliqué.

L’achalandage du REM prévoit qu’environ 60 000 personnes l’utilisent quotidiennement.

CDPQ Infra et le bureau de projet du REM ont convié les représentants des médias à une mise à jour sur le projet du Réseau express métropolitain. Cette mise à jour s’effectue en compagnie de Jean-Marc Arbaud, président et chef de la direction CDPQ Infra, et Harout Chitilian, vice-président, affaires corporatives, développement et stratégie, CDPQ Infra.

Avancées des travaux

CDPQ Infra assure que l’échéancier final n’est pas perturbé et reste le même qu’annoncé en novembre, c’est-à-dire à la fin 2024. Même si le tronçon comprenant le tunnel Mont-Royal pourrait être retardé, précisément la section sous l’avenue McGill College. Lors des travaux les équipes ont dû faire exploser une charge centenaire. De plus les conditions générales sous McGill seraient plus fragiles.

Trente chantiers sont présentement actifs, selon CDPQ Infra. Vingt-trois stations sont en cours de construction dont trois terminées en quasi totalité. «Nous sommes trois ans après le début du projet final et les travaux progressent très bien», indique Harout Chitilian, vice-président, affaires corporatives, développement et stratégie, CDPQ Infra.

Une présentation de l’avancement des différentes stations et infrastructures a été réalisée.

La station Brossard va être dévoilée à huis clos aux médias, la semaine prochaine. Les voitures pourront être visitées.

REM de l’Est

Plus tôt cette semaine, la Table des préfets et élus de la couronne nord (TPÉCN) a fustigé l’attitude de CDPQ Infra. La TPÉCN se sent oubliée et délaissée par l’institution publique. Elle a demandé à ce que l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) prenne le relais du dossier afin que l’étude d’un prolongement du REM de l’Est soit réalisée vers la couronne Nord.

Alors que la première phase de consultation citoyenne a pris fin avec trois séances d’information et un webinaire concernant le REM de l’Est, CDPQ Infra a relevé que les trois thèmes qui interrogent le plus les citoyens sont le mode de transport choisi, le tracé et l’architecture urbaine.

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