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REM de l’Est: un projet «imparfait mais nécessaire», selon la population de l’Est

Maquette du REM de l'EST
Maquette du REM de l'EST Photo: Archives, CDPQ Infra

Un sondage Léger commandé par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal (CCEM) révèle que 60% des résidents du secteur qualifient le projet de REM de l’Est, sous sa forme actuelle, d’«imparfait mais nécessaire».

Malgré les controverses entourant l’intégration du REM de l’Est au centre-ville et sa structure aérienne, le sondage de la firme Léger évalue à 67% le taux d’approbation du projet sous la mouture révisée de CDPQ Infra. Le projet n’est toutefois pas soutenu sans une pointe d’amertume, puisque 60% des répondants y notent aussi des «imperfections».

Ainsi, bien que le projet soit encore à la table à dessin à la suite de sa reprise par Québec, plus d’un répondant sur deux (55%) demeure déterminé à voir le projet se concrétiser malgré l’opposition.

«Pas de projet parfait»

«Il n’y a pas de projet parfait. Il y aura toujours des impacts négatifs», réagit Christian Savard, directeur général de l’organisme de réflexion sur le transport urbain Vivre en ville.

«Le mot que je retiens est “nécessaire”, poursuit-il. L’Est est sous-développé par rapport à ses besoins et sa densité de population. Il suffit de regarder une carte des projets de transport structurants pour constater que l’Est est le parent pauvre.»

Quant aux aspects négatifs du projet, le porte-parole de Vivre en ville les attribue à «la presse négative sur la question de la structure aérienne» et à «une partie de méconnaissance et de crainte légitime» des citoyens concernant les impacts sur les riverains.

«Les résultats de notre sondage démontrent une adhésion importante au déploiement d’un REM de l’Est selon les grandes orientations proposées par CDPQ Infra [et] offrent ainsi une légitimité au nouveau comité de projet pour s’appuyer sur les travaux effectués par CDPQ Infra afin de doter notre territoire d’un réel levier qui permettra d’enclencher la revitalisation de notre territoire», déclare quant à lui Jean-Denis Charest, président-directeur général de la CCEM, par voie de communiqué.

Le CCEM et Vivre en ville soutiennent donc tous deux un développement rapide du projet érigé sur les fondements posés par CDPQ Infra, auxquels adhèrerait la population, selon les données du sondage Léger.

De la table à dessin à la réalité du terrain

«Les gens veulent du transport collectif de qualité et structurant, mais pour l’instant, on est dans le rêve. Quand [le projet sous sa forme actuelle] sera rendu réalité, ce sera autre chose», critique pour sa part Daniel Chartier, vice-président du Collectif en environnement Mercier-Est, dont l’organisme fait partie d’un groupe d’opposants au projet.

«On veut une analyse indépendante et objective, et l’organisme le mieux placé pour cette analyse, c’est l’ARTM», ajoute-t-il.

À propos du sondage
Mené du 20 au 26 avril auprès de 1001 répondants, le sondage réalisé par Léger avait pour objectif d’évaluer l’adhésion de la population de l’Est au projet du REM de l’Est, à la suite de la divulgation du rapport du comité des experts et du dévoilement de la version révisée de CDPQ Infra, laquelle a été rendue publique le 9 mars.

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