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Élections 2001 : 600 000$ pour Zampino, selon Cloutier

L’ex-président du comité exécutif, Frank Zampino, aurait demandé 100 000$ à six firmes de génie, lors de l’élection de 2001, a raconté devant la Commission Charbonneau un ancien directeur du développement des affaires chez Roche, Gilles Cloutier.

Alors que le chapitre montréalais semblait être clos, M. Cloutier a affirmé qu’à deux reprises M. Zampino lui a réclamé ces sommes promettant des contrats dans la métropole. Selon M. Cloutier, Génivar, BPR, Cima+, Dessau et SNC-Lavalin ont aussi dû contribuer.

Ces contributions en argent comptant n’ont toutefois pas porté leurs fruits. Après un an sans contrat, M. Cloutier et des dirigeants de Roche se rendent à l’Hôtel de Ville et ont «accoté [Gérald] Tremblay dans un mur».

«On lui dit qu’on a fait d’importantes contributions et qu’on n’a toujours rien. J’ai été prudent. Je n’ai pas mentionné un sou devant lui. Je n’ai jamais dit que Frank Zampino m’avait demandé 100 000 $», a-t-il raconté, ajoutant que M. Tremblay aurait ensuite appelé M. Zampino qui s’est engagé à voir ce qu’il pouvait faire. Quelques jours plus tard, la firme a décroché un contrat.

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C’est la première fois qu’un témoin implique M. Zampino directement dans la corruption.

Gilles Cloutier qui a aussi été organisateur politique a par ailleurs affirmé qu’Union Montréal avait deux budgets (un officiel et un occulte), notamment pour l’élection partielle dans Saint-Laurent en 2004, comme l’avaient affirmé Martin Dumont, lors de son témoignage de novembre dernier.

«J’ai vu Bernard Trépanier dans les locaux d’Union Montréal apporter des enveloppes pour payer des “bénévoles”. Ce n’est pas du ouï-dire, je l’ai vu», a-t-il soutenu.

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