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Le chlore, une solution contre les moisissures dans les écoles

Photo: Archives Métro

Un procédé d’élimination des moisissures par le chlore, utilisé pour diverses infrastructures publiques, pourrait servir de moyen de rechange à la démolition d’écoles.

La décontamination par dioxyde de chlore est une technologie qui vise à éliminer tout champignon qui s’est développé dans l’enceinte d’un bâtiment en injectant ce gaz dans les différentes parois. «Cette technique pourrait éviter la démolition de l’école primaire Baril, qui est la plus ancienne du quartier», affirme Robert Cadotte, administrateur à l’Atelier d’histoire d’Hochelaga-Maisonneuve, un organisme qui fait la promotion du patrimoine urbain.

La technologie, qui a fait son apparition au pays il y a environ deux ans, a été utilisée récemment par l’Institut de cardiologie de Montréal et par l’Université du Québec à Montréal, dans le pavillon de biologie. «Les tests sont concluants et la moisissure a complètement été éliminée de ces lieux», fait savoir Yvon Cabana, représentant technique de la firme RD Service, qui offre une gamme de services de décontamination.

Le procédé au gaz peut être utilisé pour décontaminer de très grandes surfaces, voire des édifices en entier, explique M. Cabana. Est-ce que la technologie pourrait fonctionner pour éliminer la moisissure de l’École Baril? «Il faut faire des inspections des lieux pour déterminer la faisabilité d’une décontamination, mais avant de démolir, les responsables devraient considérer cette option qui est beaucoup moins coûteuse et plus rapide que la reconstruction», soutient-il.


Démolition: pas de consensus?

L’idée de démolition de l’école Baril, annoncée au printemps, ne fait pas consensus parmi les experts de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), affirme Robert Cadotte, qui a occupé le poste de commissaire et responsable des bâtiments de la CSDM. «J’ai parlé aux architectes en charge du dossier Baril et ils se disent en défaveur d’une démolition», dit-il. À la CSDM, on nie ces informations. «Nous avons consulté des dizaines d’experts avant de prendre notre décision finale, et ce n’est pas par plaisir que nous détruisons un bâtiment historique», a rétorqué le porte-parole Alain Perron.

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