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Les assistés sociaux se tournent maintenant vers Lisée

Une soixantaine de personnes ont manifesté mardi pour dénoncer la trop faible augmentation du chèque d’assistance sociale.

«Vingt dollars de plus par mois, c’est 66 cents par jour. Une poignée de change, ça ne change rien», clamaient les manifestants qui s’étaient réunis devant les bureaux du ministre de la Métropole Jean-François Lisée.

Ils soulignent que cette hausse de 3% (de 604$ par mois à 624$) ne permettra pas de combler la hausse des loyers, des tarifs d’Hydro-Québec, du panier de nourriture et des tarifs de la STM. D’autant plus que la hausse de 20$ ne concernera pas les personnes qui touchent une allocation de logement ou celles qui vivent dans un logement subventionné», souligne Solange Laliberté, porte-parole de l’Association pour la défense des droits sociaux du Montréal métropolitain.

Un peu plus tôt cette année, les assistés sociaux avaient tenté de sensibiliser la ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, mais sans succès. «Ce gouvernement-là, il a un portefeuille a la place du cœur», ajoute Amélie Châteauneuf, représentante du Front commun des personnes assistées sociales du Québec.

Elle cite les différentes mesures de la ministre Maltais. «Elle a coupé cet été de près de 18% les chèques de 4000 familles et n’a pas tenu sa promesse d’arrêter le détournement des pensions alimentaires pour les étudiants et les assistés sociaux», souligne Mme Châteauneuf.

En effet, les assistés sociaux qui touchent une pension alimentaire n’ont accès qu’au premier 100$ par enfant, le reste étant ponctionné par le gouvernement. Les pensions alimentaires sont en effet encore considérées comme un revenu dans plusieurs programmes sociaux même après avoir été défiscalisées en 1997.

Les groupes sociaux demandent l’instauration d’un revenu citoyen. Le concept de minimum garanti vise à fournir un revenu équivalent à 80% du panier de consommation (12 000$ pour une personne seule, par année) à des personnes bénéficiant de l’aide sociale ou à faible revenu. Selon une note de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) publiée en avril, cette mesure n’a pas entraîné de hausse de l’inactivité là où elle a été testée, sauf chez les mères de jeunes enfants qui ont pu se concentrer sur leur éducation et aussi pour les étudiants qui ont ainsi pu se concentrer sur leurs études.

L’étude note au contraire que le taux d’hospitalisation avait diminué, de même que la criminalité, les actes de violence conjugale et l’exode rural.

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