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Transit réclame plus d’argent pour les transports collectifs

STM
Photo: Archives Métro

Des groupes sociaux et environnementaux pressent le gouvernement de Pauline Marois de dévoiler sa Politique de mobilité durable attendue depuis près de deux ans.

Au lendemain du dévoilement du budget «d’austérité» de la Société de transport de Montréal (STM), l’alliance Transit a fait parvenir, jeudi, une lettre à la première ministre afin que le financement du transport en commun soit rapidement amélioré.

«Ça fait un an et demi que le gouvernement est là. Il n’y a eu aucun geste fort pour dire que le transport en commun est important et qu’il doit être financé à un niveau suffisant. On ne pourra pas continuellement remettre cela à plus tard», a déclaré le directeur général de Vivre en Ville, Christian Savard.

Transit demande à nouveau à Québec d’injecter 1G$ supplémentaires à tous les ans dans les services de transport en commun au cours de la prochaine décennie. Au printemps dernier, l’alliance avait formulé cette demande, avec l’appui d’une trentaine de partenaires, dont la Communauté métropolitaine de Montréal et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, est présentement à mettre la touche finale à la Politique de mobilité durable, a assuré son attaché de presse, Yann Langlais-Plante. Ce dernier a indiqué que cette politique devrait être dévoilée au cours «des prochaines semaines» et qu’elle comprendra un volet traitant du financement des transports en commun.

D’après Christian Savard, le manque à gagner des sociétés de transport est directement lié au report de cette Politique de mobilité durable. «Le cadre budgétaire fait en sorte que les villes ne peuvent pas en faire plus», a-t-il dit.

M. Savard n’excuse toutefois pas la Ville de Montréal d’avoir révisé à la baisse sa contribution à la STM. Dans le budget 2014, l’administration municipale a augmenté de 12,5M$ sa contribution, mais des réductions résultant d’un nouveau régime de taxation de la TVQ et d’une modification de la participation de la Ville au programme SOFIL font en sorte qu’au final, la STM reçoit 3,8M$ de moins de Montréal.

Résultat: en raison des compressions budgétaires de 65M$, la STM doit, entre autres, réduire de 3,1% le service d’autobus en dehors des heures de pointe. Ces coupes devraient se faire sentir au printemps. Un déficit de 20M$ est déjà anticipé pour l’an prochain.

«C’est difficile, mais on n’est pas désespéré», a dit la porte-parole de la STM, Odile Paradis. La société de transport attend avec impatience la Politique de mobilité durable du gouvernement du Québec qui pourrait résoudre une partie de leur problème de financement.

«C’est très décevant de voir la Ville de Montréal ne pas prioriser le transport collectif en faisant des coupes.  Elle aurait pu au minimum maintenir son investissement», a lancé M. Savard.

«Les gens sont patients, mais on leur a demandé de payer plus cher leur passe de transport, a souligné pour sa part la directrice général du Conseil régional de l’environnement, Coralie Deny. En plus, à l’heure de pointe, le métro et certaines lignes d’autobus débordent. Un moment donné, il y a des gens qui décideront de se déplacer autrement.»

Solutions possibles 
Plusieurs solutions peuvent être envisagées pour rehausser le financement du transport en commun, d’après la directrice générale du Conseil régional de l’environnement de Montréal, Coralie Deny. En voici quelques-unes.

  • Mieux équilibrer les investissements dédiés au transport en commun et au réseau routier
  • Mettre un holà à l’expansion du réseau routier
  • Majorer la taxe sur l’essence
  • Réinstaurer les péages dans la région de Montréal

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