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L’emploi à Montréal recule depuis 5 mois

Photo: Getty Images/Creatas RF

Pour un cinquième mois consécutif, le marché du travail montréalais a connu son lot de difficultés. En mai, pas moins de 6 300 emplois se sont volatilisés, révèle Montréal en statistiques.

Ce recul de l’emploi entraîne une hausse du nombre de chômeurs sur l’île, dont le nombre est évalué à 93 600. C’est 2 500 de plus qu’au mois d’avril, selon un rapport publié la semaine dernière. «L’augmentation du nombre de chômeurs est un des éléments qui expliquent le recul du taux d’emplois en mai», peut-on lire.

Depuis un an, 15 600 Montréalais ont délaissé le marché du travail, soit pour prendre leur retraite, soit par découragement suite à une recherche d’emplois infructueuse.

«Montréal est censée être le moteur économique de la province et le taux de chômage frôle le 10%, ça n’a pas de bon sens», se désole Guillaume Lavoie, conseiller de Projet Montréal. Ce dernier, qui agit à titre de porte-parole de l’opposition officielle en économie, estime que l’administration Coderre ne détient pas une réelle stratégie de relance économique.

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«Quand le maire Denis Coderre est arrivé au pouvoir, il a dit qu’il s’occuperait personnellement d’assurer la relance… en attendant, il fait des missions économiques quelque peu improvisées et l’emploi ici recule», ajoute M. Lavoie. Ce dernier croit toutefois que Québec a aussi un rôle à jouer, déplorant le fait que «le gouvernement de Philippe Couillard a décidé de relancer le Plan Nord sans rien ne prévoir pour le Sud».

Le vice-président du comité exécutif à la Ville, Harout Chitilian, est loin de croire que son administration n’en fait pas assez. «Certes, il faut prendre acte de la réalité de l’emploi, mais je crois que nous sommes encore en train de ramasser les effets résiduels des dernières années et que notre stratégie ne va pas tarder à se faire sentir», soutient-il.

M. Chitilian rappelle que le maire Coderre a promis de maintenir un taux de taxation au niveau de l’inflation pour les prochaines années, bien que les taxes municipales aient été haussées de 2,8% ce printemps. La nouvelle administration a aussi mis sur pied un service de développement économique. «Ce service nous permettra d’attirer des capitaux étrangers, des entreprises innovantes et des sièges sociaux», indique-t-il.

«Le maire a été clair sur ses intentions d’améliorer l’économie. Il a aussi promis des investissements de 18G$ dans les infrastructures pour les 10 prochaines années. Montréal va sortir de sa morosité, je vous le dis», conclut-il.

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