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L’espoir est de mise pour la baignade dans le fleuve

Photo: Archives Métro

Pour une 11e année, les Mont­réalais sont invités, demain matin, à se rafraîchir dans le fleuve Saint-Laurent à l’occasion du traditionnel Grand Splash. Si l’événement n’a pas encore entraîné une amélioration de l’accès à l’eau pour les baigneurs, l’optimisme est de mise, d’après le directeur du Jour de la Terre et membre du Comité citoyen Montréal baignade, Pierre Lussier.

«On a plus la tête à l’eau», a-t-il affirmé, à quelques jours du grand saut. Il a souligné que des projets sont en cours de réalisation, notamment dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Les travaux doivent commencer cet été en prévision de l’ouverture d’une plage à l’été 2016.

L’arrondissement de Verdun réfléchit aussi à la possibilité d’aménager une plage sur le site d’un ancien dépôt à neige, près de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, à temps pour le 375e anniversaire de la Ville de Montréal.

«Je pense que 2017 sera une année incroyable pour Montréal, a dit M. Lussier. Il va se passer tellement de choses! Je pense que c’est l’occasion de donner un caractère distinctif à la ville.»

Le Vieux-Port de Montréal pourrait aussi être doté d’un accès à l’eau pour les baigneurs, croit le directeur du Jour de la Terre. «Pas besoin d’investir 10M$», a-t-il dit. Un simple quai flottant pourrait facilement être mis en place au quai Jacques-Cartier, selon lui.

Par ailleurs, la qualité de l’eau du fleuve Saint-Laurent s’améliore d’année en année, d’après les relevés du Réseau de suivi du milieu aquatique. «Il y a plusieurs endroits où la qualité de l’eau est bonne pendant toute l’année et où c’est possible de se baigner», a noté la directrice du Comité ZIP Jacques-Cartier, Sylvie Bibeau. Elle a notamment donné l’exemple des alentours du quai Jacques-Cartier, dans le Vieux-Port, où se déroulera le Grand Splash, qui sont propices à la baignade pratiquement en tout temps.

«Après la pluie, l’eau autour de Montréal n’est pas bonne pendant quelques jours à cause des ouvrages de débordement et des égouts pluviaux, qui font en sorte qu’il y a beaucoup de coliformes fécaux, a ajouté Mme Bibeau. Sinon, quand il fait beau, il est possible de se baigner à plusieurs endroits.»

Même si la baignade est interdite dans le fleuve Saint-Laurent – mis à part à des endroit précis –, des Montréalais osent s’y rafraîchir pendant la saison chaude. «En dehors des heures d’ouverture des parcs, beaucoup en profitent», a dit Sylvie Bibeau. D’après elle, le parc de la Promenade Bellerive, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, et les berges de Verdun sont très prisés.

«On n’a pas le droit de se baigner et c’est dommage parce que la qualité de l’eau est bonne. Il y a 20 ou 30 ans, on ne pouvait pas se baigner. C’était trop dangereux pour notre santé. Avec tous les efforts qui ont été faits par les municipalités et les gouvernements pour améliorer la qualité de l’eau, tant en rive que dans les cours d’eau, on peut maintenant se baigner sans courir de risque.»

Il n’a pas été possible de parler à la responsable de l’Eau au comité exécutif de la Ville de Montréal, Chantal Rouleau, pour connaître les intentions de l’administration municipale au sujet de l’accès à l’eau pour les baigneurs. Mme Rouleau doit s’élancer dans le fleuve Saint-Laurent mardi matin, à l’occasion du Grand Splash, comme elle le fait à chaque année.

Grand Splash
Quai Jacques-Cartier, Vieux-Port de Montréal
Le saut à l’eau est prévu à 8h

Où se baigner?
Les plages où il est permis de se baigner autour de l’île de Montréal

  • Plage Doré, au Parc Jean-Drapeau
  • Parc-nature du Cap-Saint-Jacques
  • Parc-nature du Bois de L’Île-Bizard

«Il y a place à l’amélioration»
Si Montréal multipliait les accès au fleuve Saint-Laurent pour les baigneurs, cela lui donnerait une valeur ajoutée, d’après Tourisme Montréal.

  • «Il y a des efforts qui ont été faits depuis 20 ans, mais il y a encore de la place à l’amélioration, a dit le vice-président de Tourisme Montréal, Pierre Bellerose. Le plus qu’on aurait accès à l’eau, le mieux ça serait.»
  • D’après M. Bellerose, les touristes qui viennent dans la métropole ne réalisent pas l’accès restreint au fleuve Saint-Laurent en raison, entre autres, de la panoplie d’évènements qui animent la ville. Toutefois, plusieurs en profiteraient s’ils pouvaient se rafraîchir dans le fleuve.
  • Plusieurs villes ont consentis des efforts pour redonner accès à l’eau à leurs citoyens. Chicago, Barcelone, Toronto et même Montréal sont du nombre, d’après Pierre Bellerose.
  • «[L’accès au fleuve] doit être une priorité pour les Montréalais, a insisté le vice-président de Tourisme Montréal. Il faut que ce soit un investissement pour les Montréalais et les touristes vont y participer.»

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