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Favoriser la réinsertion des jeunes par la danse

Photo: DARE DARE

Par son projet de danse InDeep, qui vient de recevoir une subvention du Fonds régional d’investissement jeunesse (FRIJ), la chorégraphe Aurélie Pedron offrira une expérience de travail unique à une dizaine de jeunes ayant eu des problèmes de toxicomanie.

«Les jeunes qui ont des problèmes de consommation refoulent souvent certaines sensations. Un atelier de création par le corps est un moyen fabuleux d’aller explorer ces zones et de se réinventer», a souligné Mme Pedron à Métro.

L’idée lui est venue d’un précédent projet très similaire réalisé avec des jeunes marginaux, dont certains en situation d’itinérance. Les impacts positifs ont dépassé ses espérances. «J’ai l’impression qu’ils trouvent une place où ils existent tels qu’ils sont vraiment, a confié la directrice artistique de Lilith & Cie. Deux jeunes sont retournés aux études et un autre a entrepris une démarche avec un psychologue.»

Comme pour son premier projet, les participants seront rémunérés, dans ce cas-ci une soixantaine d’heures. «Ça leur donne une expérience positive de travail. Ça leur montre qu’il est possible de s’impliquer et d’avoir du plaisir en travaillant», a soutenu Mme Pedron.

La chorégraphe espère pouvoir présenter leur création d’une dizaine de minutes dans les centres jeunesse de Montréal. «C’est un public qui n’a généralement pas l’opportunité de vivre des expériences artistiques, a-t-elle fait remarqué. En plus, beaucoup de jeunes avec qui je travaille sont eux-mêmes passés par ces centres.»

La contribution financière du FRIJ permettra à l’artiste d’engager au moins 10 jeunes. Elle est présentement à la recherche de financement dans l’espoir d’en accueillir 20.

Aide aux jeunes : hausse des demandes de financement
InDeep est l’un des 22 projets montréalais qui se partageront une enveloppe de 1 M$ octroyée pour 2015 par le Fonds régional d’investissement jeunesse (FRIJ).

Ces derniers ont été choisis par le Forum jeunesse de l’île de Montréal (FJÎM) parmi 144 demandes de financement pour des projets d’aide aux jeunes de 12 à 30 ans dans les domaines de l’éducation, des saines habitudes de vie, de l’emploi, de participation citoyenne et de la culture. Le FJIM a ainsi reçu 40% de demandes en plus par rapport à l’an dernier.

«Les besoins sont grands et ils se font sentir de plus en plus, surtout dans le contexte où beaucoup d’organismes ont vu leur enveloppe budgétaire diminuer récemment, a affirmé Santiago Risso, président du FJÎM. C’est déchirant de devoir rejeter 85% des projets proposés.»

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