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Dans l’attente d’un site d’injection supervisée à Hochelaga

Photo: Archives TC Media

La nouvelle loi fédérale limitant l’implantation des sites d’injection supervisée (SIS), votée le 22 juin, ne ralentira pas le projet de création de trois centres à Montréal, estime la Direction de la santé publique (DSP). Un site doit d’ailleurs ouvrir à Hochelaga.

Le gouvernement fédéral a resserré les règles entourant les SIS en établissant 26 critères, notamment en exigeant l’opinion des services de police locaux, des dirigeants municipaux, des responsables de la santé publique et des ministres provinciaux de la Santé. Une loi qui ne nuirait pas à l’élaboration des SIS à Québec.

«Nous répondons à tous les critères de la loi C2. Nous pourrions démarrer l’élaboration des SIS dès cet automne», souligne Richard Massé, directeur de la DSP.

Pour aller de l’avant avec le projet, la DSP n’a besoin que de l’approbation du gouvernement canadien à sa demande d’exemption à la loi réglementant certaines drogues et autres substances. Un accord qui pourrait prendre du temps.

«Un autre organisme attend depuis plus d’un an l’autorisation fédérale. Je serais surpris d’avoir une réponse avant les élections de cet automne. Nous pourrions espérer un dénouement par la suite», indique M. Massé.

En attendant, la Ville de Montréal a déjà annoncé vouloir démarrer le projet sans l’accord le gouvernement fédéral, mais pour cela, elle doit avoir le consentement de Québec.

«Le gouvernement provincial pourrait décider de suivre la décision de la Cour suprême du Canada et de démarrer le processus dès maintenant. C’est à eux de décider combien de temps nous devrons encore attendre», affirme M. Massé.

En 2011, le plus haut tribunal du Canada a confirmé la légitimité d’un centre d’injection supervisée de drogue à Vancouver, déboutant ainsi les démarches du gouvernement fédéral visant à le fermer.

L’urgence d’agir
La nécessité d’implanter ces centres d’injection supervisée à Montréal commence à se faire de plus en plus sentir, note la DSP.

«Nous n’avons qu’à penser à l’éclosion de surdoses que nous avons vécue l’année dernière. Sur les 80 cas répertoriés, dont plusieurs à Hochelaga, 25 personnes sont mortes. Nous aurions pu les éviter avec les SIS», avance M. Massé.

Selon le directeur, il est urgent d’agir, notamment concernant la prolifération du VIH. «Plus nous attendons, plus il y aura de surdoses et de décès. Il faut agir», lance-t-il.

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