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Des résidants de Rosemont sans rue depuis huit mois

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Quand elles ont emménagé en novembre 2014, les 68 familles du 2551 et 2601, avenue du Mont-Royal Est ne pensaient pas avoir les pieds dans la poussière et la boue en sortant de chez elles. Huit mois plus tard, il leur manque toujours chaussée, trottoirs, éclairage et services. Les membres de la copropriété dénoncent une situation qui a assez duré.

«On savait que l’on déménageait dans un chantier, mais tout le monde s’attendait à ce que la rue soit au moins pavée au printemps», indique Kelly Alvarez, l’une des résidantes.

Les citoyens ont passé l’hiver les pieds dans la glace à essayer d’éviter les innombrables trous causés par les engins de chantier. Au printemps, ils ont dû chausser leurs bottes de pluie pour naviguer entre les crevasses transformées en pataugeoire par les averses et la fonte des neiges.

Le problème est que la livraison de leur immeuble n’est pas encore finalisée entre le promoteur et la Ville, et qu’il reste encore un lot voisin à terminer.

«Pour entamer un processus de construction de rue, nous devons attendre la fin complète des travaux. Ce n’est pas inhabituel et cela n’a rien d’exceptionnel», a répondu le maire François Croteau, à Éric Martel, représentant du syndicat de la copropriété, venu questionner les élus au conseil du mois de mai.

Saleté, insécurité et frais supplémentaires
La poussière cause des maux de têtes aux résidents qui n’ouvrent plus leurs fenêtres et craignent de devoir «défrayer des frais supplémentaires de nettoyage.»

La copropriété débourse déjà chaque mois 350$ pour le ramassage de ses ordures régulières. «Sinon, elles ne sont pas collectées», assurent les résidants.

Plusieurs d’entre eux déplorent également un problème d’insécurité. «Nous n’avons aucun éclairage depuis novembre dernier. L’hiver, on ne se sentait pas en sécurité, dans le noir, en rentrant chez nous», relate Brian Smith, l’un des copropriétaires.

«En plus, comme ce n’est pas vraiment une rue, il y a beaucoup de passages. Les gens coupent par ici et roulent vite. J’ai failli me faire écraser, il n’y a pas très longtemps, avec mon petit», ajoute Caroline Bédard.

Pour tenter d’améliorer le confort des résidents, l’arrondissement indique avoir étendu un abat-poussière, un produit qui garde le sol humide et empêche la poussière de s’élever.

Le service de la voirie a également été mandaté pour combler les trous les plus profonds.

Enfin, l’administration locale assure qu’un appel d’offres sera lancé au mois d’août et que les travaux seront réalisés d’ici l’automne.

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