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Déversement des eaux usées: des milliers de tuyaux doivent être inversés

Photo: DepositPhoto

Plus de 3000 maisons de la métropole déversent leurs eaux usées dans le fleuve, plutôt que dans les égouts. Le problème de contamination est si important que la ville investira 800 000 $ pour une première grande opération de dépistage et de correction dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles.

Au total, 1897 bâtiments, situés entre le boulevard du Tricentenaire et le boulevard de la Rousselière seront inspectés et, s’il y a lieu, corrigés à compter du 27 juillet.

Selon Mathieu Pierre Laberge, chef de division stratégique des réseaux de l’eau à la ville-centre, le problème des raccordements inversés est spécifique aux secteurs où l’on retrouve un réseau d’égout séparatif, soit des conduites d’eaux usées et des conduites pluviales.

«Lorsque les maisons ont été construites dans le quartier, des plombiers ont inversé les connexions entre l’égout sanitaire et l’égout pluvial. Ceci a pour effet de contaminer les cours d’eau tels que le fleuve Saint-Laurent ou la Rivière-des-Prairies puisque les eaux usées sanitaires s’écoulent dans le réseau d’eau pluvial et non dans les égouts.»

Le chef de division explique que la Ville s’est penchée sur cette problématique, à la suite d’analyses effectuées dans les cours d’eau de Montréal.

«Nous avons déterminé que le degré de contamination était important et c’est pour cette raison que nous voulons corriger le problème le plus rapidement possible», dit-il.

À Montréal, on évalue que quelque 3325 bâtiments sont affectés par la présence de raccordements inversés.

Ceux-ci se retrouvent dans les arrondissements de Pierrefonds-Roxboro, Île-Bizard–Sainte-Geneviève, Montréal-Nord, Anjou, Ahuntsic-Cartierville et Verdun.

Anjou sera d’ailleurs le prochain arrondissement où des travaux de correction seront effectués.

Les travaux
Les travaux de détection consistent à enfumer les conduites sanitaires propageant ainsi une fumée dans le réseau visé par l’inspection.

Pour les résidences où la fumée ne s’échappe pas par les évents, une équipe effectuera un test supplémentaire de traçage de confirmation.

«L’équipe effectuera une coloration de l’eau de la résidence touchée afin de s’assurer qu’il y a une inversion de raccordement. Une fois que ceci aura été fait, nous procéderons au travaux de correction qui prennent en moyenne, une journée», expose M. Laberge.

La Ville de Montréal assumera les coûts de réparation des bâtiments mal raccordés, sauf ceux qui ont des raccordements partiels.

«Souvent il s’agit d’installations faites après la construction de la maison. Par exemple, l’ajout d’une toilette dans le sous-sol. Ces petites corrections seront à la charge des propriétaires», signale le chef de division.

«Nous corrigeons finalement une problème sur lequel il aurait fallu se pencher depuis plusieurs décennies, explique Chantal Rouleau, mairesse de l’arrondissement et responsable de l’eau et des infrastructures de l’eau au comité exécutif. Ces travaux valoriseront les berges et amélioreront sans doute la qualité de nos cours d’eau.

Rappelons que la correction des raccordements inversés fait partie du Plan de l’eau présenté par l’administration Coderre au printemps dernier.

 

 

 

 

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