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La Ville tarde à réaliser des travaux dans un immeuble contaminé

Photo: Chantal Levesque/Métro

La Ville de Montréal a reçu dans la dernière année huit constats d’infraction de la part de la Commission de la santé et de la sécurité au travail (CSST) pour ne pas avoir réalisé à temps des travaux de réfection sur un immeuble contaminé occupé par la Direction de santé publique (DSP) et par une garderie.

En 2014, l’effondrement d’un plafond dû à un problème d’infiltration d’eau dans le bâtiment situé au 1301 rue Sherbrooke Est, adjacent au parc Lafontaine, mettait au jour un sérieux problème de moisissures et d’amiante.

Un rapport de l’Agence de la santé et des services sociaux (MSSS) de Montréal faisait état d’une forte prévalence de problèmes de santé reliés au travail parmi le personnel de la DSP, dont des problèmes nasaux chroniques, des infections des voies respiratoires, des infections oculaires et de l’asthme. Cet avis recommandait que divers travaux soient effectués sur le bâtiment, notamment pour corriger les infiltrations d’eau.

Un an et demi plus tard, l’ensemble des problèmes ne sont toujours pas réglés, malgré certains travaux correctifs réalisés entre novembre et juin. La Ville n’a pas respecté les délais fixés par la CSST pour plusieurs travaux. Elle conteste les constats d’infractions qui lui ont alors été remis, mais est tout de même passible d’une amende allant de 1613$ à 12 899$.

La Ville de Montréal prévoit corriger la situation d’ici le printemps 2016 par un projet de réfection majeur touchant l’ensemble du bâtiment, d’une valeur de 4,4 M$. Mais les travailleurs qu’ils représentent, au nombre d’un peu plus de 150, sont inquiets et ne souhaitent plus travailler dans cet environnement, estime le Syndicat des techniciens et des professionnels de la santé et des services sociaux (STEPSQ-FP-CSN). Selon le syndicat, de nombreux employés travaillant dans les ailes les plus endommagées, de même que des travailleuses du centre de la petite enfance, ont récemment montré des symptômes de maladies pulmonaires et ont fait des réclamations à la CSST.

«Il y a pourtant une solution. Les employés pourraient être relocalisés dans les locaux vacants de l’ancienne Agence de la santé et des services sociaux pour au moins la durée des travaux», a souligné Nancy Corriveau, présidente du STEPSQ, en conférence de presse jeudi.

Pour sa part, le Directeur de santé publique, Richard Massé, a assuré qu’il n’y avait pas de actuellement de risques pour la santé des employés, les problèmes urgents ayant été corrigés. La CSST ne recommande pas non plus de déménager les occupants.

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