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Stationnement à moins de 5m d’une intersection, Saint-Léonard «souple» dans son application

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Alors que la ville-centre promet d’éliminer toutes les places de stationnement aux intersections, l’administration de Saint-Léonard affirme ne pas vouloir emboiter le pas.

La Ville de Montréal a lancé son plan de stationnement, le 16 décembre dernier, où elle y indique, entre autres, qu’elle poursuivra ses mesures pour interdire le stationnement à cinq mètres des intersections comme le prescrit le Code de la sécurité routière.

«La Ville s’est engagée à faire respecter, d’ici décembre 2018, le dégagement de cinq mètres aux intersections» indique Aref Salem, responsable du transport au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Toutefois, l’arrondissement de Saint-Léonard a décidé de ne pas appliquer systématiquement cette loi. Le Progrès Saint-Léonard a tenté de joindre l’arrondissement et les élus qui ont décliné nos demandes d’entrevues, mais nous ont envoyé quelques éléments de réponse par courriel.

«Le réseau artériel de certains arrondissements exige que ce règlement soit effectivement appliqué à la lettre, notamment dans les rues très étroites ou à virage. Néanmoins, considérant que la circulation locale est peu rapide et que les artères principales de Saint-Léonard sont plutôt larges, l’enjeu de visibilité y est, à notre avis, moins important qu’ailleurs», déclare l’arrondissement.

Problème de stationnement
Selon l’administration locale, le manque de places de stationnement sur rue est un enjeu majeur, notamment dans les endroits densément peuplés. Considérant cet élément, «la Commission permanente des travaux publics, de l’environnement et des transports de l’arrondissement a jugé que l’application du règlement à Saint-Léonard devait être plus souple», affirme l’arrondissement.

Pour l’administration locale, des billets de contravention sont émis aux automobilistes seulement dans les cas où «la transgression du règlement représente un danger ou soit une nuisance aux opérations de déblaiement et de chargement de la neige».

Du côté du poste de quartier (PDQ) 42, on confirme que cette loi n’est pas appliquée systématiquement.

«Nous remettons des constats d’infraction lorsque la transgression est flagrante, par exemple si la vision est limitée ou si le véhicule est immobilisé devant un panneau de signalisation, et lorsqu’il y a une plainte. En cas de doute, nous ne remettons pas de contravention», explique Julie Mazerolle, agente sociocommunautaire du PDQ 42, qui n’a pas pu confirmer si cette méthode était une demande de l’arrondissement.

Confusion
Cette situation cause de nombreux maux de tête aux citoyens qui vivent dans la confusion du stationnement aux intersections.

«Un jour, tu n’as pas de « ticket » quand tu te stationnes à un coin de rue, mais le lendemain tu vas en avoir un, alors que tu t’es stationné au même endroit. Ce n’est pas constant et c’est très frustrant. Il faudrait mettre des lignes pour savoir exactement ce qu’est le cinq mètres», dénonce Candy Rowhani, une résidente.

Au cours de la dernière année, les arrondissements de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, Ville-Marie et Rosemont–La Petite-Patrie ont peint des bandes jaunes sur les trottoirs afin de délimiter les zones interdites de stationnement aux intersections.

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