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Les négociations entre l’UQAM et les employés étudiants au point mort

Photo: Chantal Levesque/Métro

En grève depuis le 7 décembre, le Syndicat des étudiants employés de l’UQAM (SÉTUE) affirme ne plus être en contact avec la direction en ce qui concerne la reprise des négociations.

«Notre téléphone est toujours ouvert, mais je n’ai pas eu de nouvelles», affirme la porte-parole du SÉTUE, Chloé Fortin Côté. Cette dernière avoue qu’aucune date n’a été fixée pour le retour à la table de négociations depuis que les membres du syndicat ont rejeté le 21 décembre à 79% l’offre de principe conclue avec l’université.

Le SÉTUE représente quelques 3000 étudiants employés de l’UQAM, qui travaillent entre autres comme assistants de recherche ou comme correcteurs. Les membres du syndicat espéraient ainsi perturber les activités de l’université en débutant une grève en fin de session l’année dernière.

«Il y a encore beaucoup de travaux de la dernière session qui ne sont pas corrigés, et donc les étudiants n’ont toujours pas reçu leur note, avance Mme Fortin Côté. Il y a une mi-session qui arrive, il y a des profs qui se sont ajustés, donc on va voir quel impact on aura cette fois-ci.»

«La capacité de négocier de l’UQAM doit tenir compte de sa situation financière extrêmement difficile. L’Université agit de manière responsable et souhaite en arriver à un règlement négocié dans les meilleurs délais», a fait savoir Jenny Desrochers, directrice des relations de presse de l’université, sans pouvoir donner de précisions sur l’échéancier des négociations.

«Cela ne devrait toutefois pas tarder», juge-t-elle.

Mme Desrochers ajoute que le taux d’élèves ayant reçu leurs notes pour la dernière session est «comparable» à celui qui prévalait l’an dernier à pareille date, soit 90%.

Pour aider ses membres, qui sont sans revenu depuis plus de deux mois, le syndicat a mis au point un service de paniers alimentaires. Selon Mme Fortin Coté, une centaine de personnes bénéficient à l’heure actuelle d’aliments qui sont données par des épiceries et des marchés locaux.

Les membres qui effectuent 4 heures de piquetage dans une journée ont aussi droit à un petit salaire. «Ce n’est pas le salaire que bien des gens gagnent ici l’UQAM, mais ça aide quand même à survivre un peu dans une situation difficile», reconnaît la porte parole.

Une injonction accordée à l’UQAM le 9 décembre empêche les membres du SÉTUE de bloquer l’accès à l’université, comme ils l’avaient fait pour certains pavillons le 7 décembre. «Nous allons respecter ces règles-là, mais nous allons continuer les moyens secondaires que l’injonction nous permet, assure la porte parole, en mentionnant que le SÉTUE a perturbé la journée portes ouvertes de l’université, mardi. On use de l’imagination et on essaie par tous les moyens de se faire entendre.»

Le SÉTUE a remis hier à l’administration une pétition de plus de 2340 signatures en appui à ses revendications, qui incluent l’établissement d’un plancher d’heures pour ses membres et des augmentations de salaire.

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