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Une autre «année record» de chantiers en 2016

Photo: Hugo Lorini / TC Media

La Ville de Montréal prévoit ouvrir plus de 400 chantiers au cours de 2016, une autre «année record», selon le responsable des infrastructures au comité exécutif, Lionel Perez.

Pour une deuxième année consécutive, le budget alloué pour les travaux augmente, passant de 383 M$ en 2014, à 523 M$ en 2015 et à 531 M$ cette année. De ce montant, 200 M$ seront consacrés aux travaux de voirie, 252 M$ aux infrastructures d’eau, et 79M$ aux grands projets, dont le chantier de la rue Saint-Denis.

En tout, les travaux permettront entre autres de réhabiliter ou reconstruire 156 km de chaussée et 65 km de conduites d’aqueducs et d’égouts.

C’est une programmation «très ambitieuse mais aussi très réaliste», a fait savoir en point de presse la responsable de l’eau et des infrastructures de l’eau au comité exécutif, Chantal Rouleau.

«On est dans une réalité qu’on ne peut pas nier. Nos infrastructures sont vétustes, et il y a eu des lacunes en terme d’investissements et d’entretien de ces infrastructures souterraines et de surface, et nous devons aujourd’hui réaliser ces travaux là», a ajouté Mme Rouleau.

Sur les 400 chantiers prévus pour cette année, 19 sont jugés «critiques» par la Ville, et 21 sont considérés comme «majeurs».

On dénote dans les documents de la Ville certains «secteurs névralgiques», où les travaux seront particulièrement concentrés, dont l’ouest du centre-ville, le Plateau Mont-Royal, les secteurs de l’échangeur Turcot et du nouveau pont Champlain.

Selon M. Perez, la Ville s’engage à mieux communiquer avec les médias et les citoyens pour expliquer les enjeux liés aux chantiers, qui causent certains désagréments, tant pour les résidents, les commerçants et les automobilistes.

«On sait qu’il y a des désagréments pour les citoyens, mais on sait aussi que les gens comprennent les motifs et les raisons pour lesquelles ces travaux sont réalisés», a fait savoir Mme Rouleau.

Poudre de verre

La Ville entend incorporer de la poudre de verre recyclée dans les trottoirs de cinq rues montréalaises. Selon le responsable des Infrastructures au comité exécutif, Lionel Perez, les tests menés sur les plages d’essais de la Ville ont donné des résultats prometteurs.

Jusqu’ici, le béton mélangé à la poudre de verre n’avait été testé que sur des plages d’essai de 15 m, mais les résultats concluants permettent à la Ville d’y aller de l’avant avec des essais à grand déploiement.

«On voit dans nos essais des avantages très intéressants, dont une meilleure résistance au cycle gel dégel», a-t-il expliqué en point de presse mercredi.

M. Perez se donne pour objectif d’en faire de même pour le béton de 5% des trottoirs qui seront rénovés l’année prochaine.

Les cinq rues dont les trottoirs auront du béton mélangé à du verre recyclé

  • Le boulevard Gouin, entre le boulevard Lacordaire et la rue Veuillot
  • La rue Clément, entre les rues Des Oblats et Lafleur
  • La rue Valiquette, entre les boulevards Henri-Bourassa et Pitfield
  • L’avenue Papineau, entre les rues Jacques-Cassault et Charland
  • Le boulevard Pierrefonds, entre le boulevard des Sources et la 8e Avenue

La réhabilitation

La Ville pratique depuis quelques années la réhabilitation, plutôt que le remplacement des conduites d’eau, mais entend étendre son utilisation cette année. Cette technique consiste à insérer une gaine à l’intérieur du conduit pour le protéger.

Cela allonge de 50 ans la durée de vie du conduit, selon Chantal Rouleau, la responsable de l’eau et des infrastructures de l’eau au comité exécutif. La réhabilitation permet aussi à la Ville d’éviter plusieurs les problèmes liés au remplacement d’une conduite d’eau, dont le bruit, la poussière et la circulation de camions poids-lourds. Le coût est aussi de 50% moindre.

«Parfois, les citoyens ne se rendent même pas compte qu’il y a des travaux qui sont effectués en sous-terrain parce qu’on ne voit pas de dommages», assure Mme Rouleau.

L’objectif de la Ville est de procéder à la réhabilitation 65km de conduites d’eau cette année.

Un projet-pilote

La Ville essaie une nouvelle technologie sur le chantier de la rue Saint-Denis pour tenter de mitiger l’impact des travaux sur la circulation.

Depuis lundi, un panneau indique le temps de transit moyen sur la portion de Saint-Denis affectée par les travaux. Disposé en amont du chantier, il indique aussi le temps de transit sur d’autres artères, dont les rues Saint-Joseph et Saint-Urbain. L’automobiliste peut alors voir d’un coup d’œil s’il devrait s’aventurer sur le chantier ou choisir une autre option.

Quelques chantiers «critiques»

  • La rue Saint-Denis, entre les rues Duluth et Marie-Anne
  • La rue Guy, entre les rues Sainte-Catherine et Sherbrooke
  • La rue Papineau, entre la rue Ontario et l’avenue du mont-Royal, et entre les rues Crémazie et Louvain
  • La rue Atwater, entre les rues Breslay et Jean-Girard
  • La phase 2 du projet Pôle Frontenac

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