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CSDM: les enfants en difficulté victimes de l’austérité

Photo: Archives | Josie Desmarais/Métro

Les élèves en difficulté de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sont durement touchés par les mesures d’austérité du gouvernement Couillard, ont dénoncé lundi des parents.

Suppression de postes d’orthopédagogues, baisse du nombre de classes spécialisées et coupes dans les cours de francisation: la CSDM écopera de nouvelles compressions de 18M$ d’ici 2017, ont-ils déploré lors d’un point de presse qui s’est déroulé à la permanence du Parti québécois.

Selon le député de Rosemont, Jean-François Lisée, ces mesures d’austérité risquent d’aller à l’encontre des «droits fondamentaux des élèves».

La diminution prévue du nombre d’orthopédagogues et de travailleurs spécialisés menace d’«affecter surtout les élèves en difficulté», a quant à elle précisé la vice-présidente du comité de parents de la CSDM, Julie Wagner.

En raison du nombre élevé d’élèves en difficulté et d’enfants issus de l’immigration, dont le français n’est pas la première langue au sein de la CSDM, celle-ci est encore plus ébranlée que ses consœurs par les récentes mesures d’austérité en éducation, a ajouté Mme Wagner.

Afin d’offrir un réseau d’éducation comparable à la moyenne canadienne, le mouvement Je protège mon école publique prétend qu’un investissement annuel de 2G$ au sein des écoles publiques québécoises est nécessaire. «Ce n’est pas une utopie. Il suffit d’avoir la volonté en tant que gouvernement», a soutenu la représentante de la Coalition de parents d’enfants à besoins particuliers, Lucila Guerrero

Dans le dernier budget Leitao, le gouvernement a annoncé un réinvestissement de 500M$ sur trois ans dans les services aux élèves.

Une mère témoigne
«Le gouvernement [du Québec] délaisse les familles et les enfants», a lancé en marge du point de presse Annick Daigneault, la mère monoparentale d’un enfant autiste qui étudie dans une école primaire de la CSDM.

En raison de la baisse du nombre d’heures de services spécialisés accordés à son fils, la mère dans la trentaine a dû «refaire [sa] maternelle» à ses côtés. La dame, visiblement émue, a indiqué que son enfant sera inscrit dans une autre école publique l’an prochain. «Mais des coupes sont prévues là aussi», a-t-elle déploré.

Appelé à commenter le dossier, le cabinet du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, a rappelé que «la CSDM bénéficie de toute l’autonomie nécessaire» dans la gestion de ses finances. Le courriel transmis à Métro indique également que les compressions de 18M$ «ne sont qu’une hypothèse avancée par la CSDM afin d’atteindre l’équilibre budgétaire».

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