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57 tronçons cyclables sous des viaducs seront sécurisés

Photo: Archives | Yves Provencher/Métro

Pas moins de 57 tronçons cyclables qui se trouvent sous des viaducs seront sécurisés de façon permanente d’ici la fin de l’année 2017.

Les solutions ont été présentées mercredi lors du comité exécutif de la Ville de Montréal. Selon la disposition du viaduc et de la voie publique, la piste cyclable pourrait être déviée sur la chaussée. Cela fera en sorte qu’une voie de circulation réservée aux automobilistes sera retranchée, sinon la largeur des voies sera réduite. À certains endroits, les cyclistes pourront rouler sur le trottoir sous les viaducs.

«Dans tous les passages inférieurs qui sont jugés problématiques, on veut offrir un lien sécurisé permanent pour le cycliste», a expliqué le chef de la Division sécurité et aménagement du réseau artériel de la Ville de Montréal, Guy Pellerin.

Dans le cas du viaduc de la rue Saint-Denis, où la cycliste Mathilde Blais a péri en 2014 après avoir été heurtée par un camion, les trottoirs seront réaménagés et des puisards seront déplacés pour faciliter le passage des cyclistes. Des chevrons, qui se trouveront au sol, leurs indiqueront le chemin à prendre.

La circulation à vélo sur la chaussée sera carrément proscrite dans les tunnels Saint-Rémi et Atwater. Les cyclistes devront obligatoirement emprunter les trottoirs.

Depuis 2014, la Ville a mis en place des mesures temporaires pour sécuriser le passage des cyclistes sous 51 viaducs.

«Essentiellement, c’était un panneau qui autorisait les vélos de circuler sur les trottoirs avec un certain marquage pour permettre un partage harmonieux des trottoirs», a indiqué Mme Pellerin.

Tous les viaducs ont par la suite été examinés, notamment pour mesurer le trafic automobile et constater la disposition de la structure, de la chaussée et des trottoirs.

Près de 5M$ seront investis au cours des deux prochaines années pour rehausser la sécurité des déplacements sous les viaducs. Le responsable des transports, Aref Salem, a assuré que l’échéancier sera respecté.

À ce jour, 36 passages sous les viaducs sont considérés sécuritaires pour les cyclistes, a fait savoir la Ville. Quatre-vingt-quinze autres passages ont été jugés «non-problématiques» puisque les cyclistes n’y ont pas accès, comme par exemple sous l’autoroute 40.

La présidente-directrice générale de Vélo Québec, Suzanne Lareau, a souligné le sérieux avec lequel la Ville de Montréal sécurise ses viaducs qui posent problème pour les cyclistes. Elle s’est dite satisfaite du plan proposé pour les deux prochaines années. Mme Lareau espère maintenant que les autorités municipales réfléchissent aux déplacements cyclistes sur les viaducs, où des aménagements sont nécessaires mieux partager la voie publique.

Projet Montréal juge de son côté que les solutions permanentes avancées par la Ville sont insuffisantes. «Nous constatons  que les mesures de sécurisation temporaires sont devenues permanentes : l’autorisation pour les vélos de circuler sur les trottoirs devait être une mesure temporaire en attendant un réaménagement des viaducs problématiques», a mentionné la conseillère de De Lorimier, Marianne Giguère. Cette dernière a réclamé davantage de pistes cyclables en site propre.

Remplacement des systèmes d’éclairage
En plus de revoir les aménagements cyclistes aux abords des viaducs, la Ville veut modifier le système d’éclairage dans ces structures pour y installer des luminaires DEL (diode électroluminescente).

  • «Pendant le jour, on veut réduire l’effet de trou noir lorsqu’on entre dans le tunnel», a expliqué le chef de la division sécurité et aménagement du réseau artériel de la Ville de Montréal, Guy Pellerin.
  • L’angle d’éclairage sera également révisé pour inclure les passages réservés aux piétons et aux cyclistes.
  • Un projet pilote, qui a été initié le mois dernier, est présentement en cours dans le viaduc de la rue Saint-Denis.
  • Les systèmes d’éclairage sous 133 viaducs seront graduellement remplacés d’ici 2018. Avant d’aller de l’avant, la Ville attend le rapport de la Direction de santé publique, qui doit être publié cet automne, puisque l’éclairage DEL serait susceptible de causer des troubles de santé, tels que des problèmes de sommeil, le cancer et le diabète.

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