Montréal 4/20: une foule impressionnante

Des milliers de personnes se sont réunies en après-midi mercredi, au pieds de la statue de Sir George-Étienne-Cartier au parc du Mont-Royal, dans le cadre de Montréal 4/20, une célébration annuelle pour la légalisation de la marijuana.

L’ambiance était des plus festives, avec un groupe de reggae chargé de l’animation.

À 16h20, le mont Royal a été couvert d’une fumée blanchâtre, alors que les manifestants rassemblés ont allumé un joint, tous en même temps, comme c’est la tradition depuis les débuts de cet événement en 2010 à Montréal.

Les pro-cannabis avaient de quoi se réjouir, puisque la ministre de la Santé Canada, Jane Philpott, a annoncé mercredi à l’Organisation des Nations Unies (ONU) que son gouvernement déposerait un projet de loi pour légaliser et réglementer la consommation de marijuana au printemps 2017.

«Chaque année, c’est comme ça. Ça démontre l’importance d’ouvrir le débat pour faciliter l’accès au cannabis. Économiquement, nous bénéficierons tous d’une légalisation», soutient le porte-parole de l’événement, Steve Nicole.

Plusieurs avaient décidé de profiter du beau temps lors de la manifestation. «On fête la fin des examens et on apprécie l’ambiance», raconte Antoine Jeffrey, venu célébrer avec un ami.

C’est aussi ce qui a attiré Vanessa Morales dans l’espace vert mercredi après-midi. «La musique et l’ambiance sont bonnes et c’est une belle journée», dit-elle.

Plusieurs Montréalais rassemblés sur le mont Royal, rencontrés par TC Media, croient qu’il est plus que temps de permettre la consommation à des fins récréatives.

«Je pense que ça devrait être légal depuis dix ans au moins. Je suis content que le gouvernement du Canada légalise [le cannabis] bientôt», souligne Frédéric Kassy.

Une autre citoyenne, Naomie Bernier, abonde dans ce sens. «Ça devrait déjà être permis. Ce ne devrait pas être considéré comme une drogue dure», soutient-elle.

D’autres voient dans ce changement de législature une opportunité économique pour le pays. «Ça permet de contrôler le produit. C’est de l’argent qu’on retire au crime organisé et qu’on met dans nos poches», croit Christine Morin.

Certains attendent toutefois de voir le projet de loi avant de crier victoire. «Je vais l’acheter légalement si le prix est similaire à celui sur le marché noir. Il faut voir comment ils vont le faire et combien ça va coûter», mentionne Isaure Vie.