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L’espoir dans le deuil

Photo: Photo collaboration spéciale

Deux après la mort de sa fille, assassinée dans un hôtel, Marlène Dufresne va de l’avant et se bat pour lutter contre les violences faites aux femmes. Sous cette carapace, elle reste une maman meurtrie, dévastée par la disparition de Gabrielle.

«Je ne pourrai jamais faire mon deuil. Ma fille n’est pas morte dans un accident ou décédée d’une mort naturelle, elle a été assassinée. Tous les jours, je vois Chloé, sa sœur jumelle, c’est dur», lâche-t-elle.

Cette deuxième fille, elle en parle avec émotion : «Elle en a beaucoup souffert. Ce n’est que cette année qu’elle a repris l’école. Elle commence seulement à s’ouvrir de nouveau aux autres.»

Quant à Mme Dufresne, elle n’a repris le travail qu’en février 2016. «J’ai dû changer de poste, car je n’ai plus les mêmes capacités psychologiques et physiques», précise-t-elle.

Mais aujourd’hui, Mme Dufresne regarde aussi vers l’avenir. «Cette épreuve m’a rendue plus forte», assure-t-elle. Au sein de sa famille, les liens se sont resserrés, même si d’autres proches se sont éloignés au même moment, elle assure «qu’il faut maintenant profiter de l’instant présent et chérir les gens qu’on aime».

Le procès du meurtrier présumé, Jonathan Mahautière, sera une nouvelle étape pour elle. «J’ai tellement de questions à lui poser. Pourquoi a-t-il fait ça s’il aimait autant ma fille qu’il le prétendait ? On l’avait accueilli chez nous, on l’emmenait en camping, il était comme un fils pour nous. »

Le jeune homme comparaîtra à nouveau le 14 juin et risque la prison à vie.

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