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«Risque d’affaissement» sur la rue De Lanaudière

Photo: Frédérique Charest

Un important trou s’est formé au milieu d’une rue de l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie créant un vide sous la chaussée et augmentant le risque d’affaissement. Les services de la voirie de l’arrondissement ont installé une plaque en métal en attendant de réaliser les travaux.

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Après avoir vu des photos du trou situé sur la rue De Lanaudière, un ingénieur retraité du ministère des Transports assure qu’il y a un réel risque d’affaissement de la chaussée, surtout si de l’eau coule à nouveau dans la cavité.

«C’est l’infiltration de l’eau dans l’asphalte qui défonce le revêtement. L’eau entraîne les matériaux qui vont dans les cavités inférieures provoquant ainsi des affaissements» explique Pierre Langlois, consultant en revêtement bitumineux de chaussée.

Chaque année les routes sont détériorées par la météo, notamment à cause du gel et du dégel. Les pluies des derniers jours ont accéléré la détérioration de la chaussée.

«Ça ne sert à rien d’uniquement boucher le trou. Il faut le nettoyer puis le colmater avec des matériaux granulaires, dont du gravier», ajoute M. Langlois.

Plus d’interventions localisées

Sur certaines rues de l’arrondissement, les automobilistes et les cyclistes doivent zigzaguer entre les nids de poule, rendant la conduite périlleuse pour la sécurité mais aussi pour l’état des voitures et des vélos.

Une situation qui n’a pas manqué de faire réagir les conseillers de l’opposition de Rosemont-La Petite-Patrie. Marc-André Gadoury et Erika Duchesne ont déposé une motion le 6 juin lors du conseil d’arrondissement concernant les retards dans la réfection des rues, malgré, selon eux, «la mise à disposition de fonds substantiels» par la Ville de Montréal.

«Les fonds sont disponibles à la Ville-centre et les programmes sont clairs et accessibles. Nos retards et le manque d’entretien préventif, c‘est de l’argent gaspillé. Ce sont les citoyens qui en paient le prix au bout du compte» remarque Marc-André Gadoury.

Un argument que réfute Guillaume Lavoie, conseiller de l’arrondissement.

«En 2016, près de 14 M$ pour la réfection des routes ont été investis, un record pour l’arrondissement. Nous faisons face à des décennies de laisser-aller dans la restauration des rues lors des précédents mandats. Le déficit à combler est très important.»

S’il ne nie pas l’état lamentable de plusieurs rues, Guillaume Lavoie tente de rassurer les citoyens.

«Nous allons faire davantage d’interventions ciblées. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que l’arrondissement ne souhaite pas refaire les rues à l’identique, mais les améliorer et cela prend plus de temps. Cette solution  évitera à l’arrondissement de refaire ces rues dans les 15-20 prochaines années. Ce sont des économies faites sur le long terme».

Par ailleurs, l’arrondissement assure avoir une équipe de bétonnage/asphaltage qui procède à la réparation systématique des bris de chaussée. Les demandes des citoyens sont classées par priorité ou dangerosité lors de leur signalement.

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