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Milano : un demi-million de dollars de dégâts

Photo: Nathalie Simon-Clerc/TC Media

Il faudra deux ou trois semaines de travaux et des rénovations de plusieurs centaines de milliers de dollars avant que la fruiterie Milano puisse à nouveau accueillir des clients. Le célèbre commerce de la Petite-Italie a entrepris le nettoyage de ses locaux quelques jours après l’important incendie qui s’est déclenché dans l’un des six logements situés au deuxième étage.

En arrivant devant le Milano, l’odeur âcre de la fumée prend encore à la gorge. Désabusés, des clients se heurtent au ruban rouge qui barre l’entrée.
« La boucane et l’eau souillée ont endommagé près de la moitié du magasin », se désole Mario Zaurrini, le propriétaire. Ce dernier évalue les dommages
à 500 000 $.

Des employés du magasin sont présents pour jeter la charcuterie, les fromages, les produits laitiers et tous les autres aliments contaminés lors de l’extinction de l’incendie par les 120 pompiers. Devant le magasin, une benne regorge de cartons endommagés, de paquets de spaghettis et de fruits et légumes abîmés.

« On a beaucoup de dégâts dus à l’eau », explique M. Zaurrini.

Le propriétaire se désole que ses 77 travailleurs doivent faire appel à l’assurance emploi dans les jours qui viennent, en attendant la réouverture. « Je ne veux pas perdre mes employés », assure-t-il.

Une réouverture pour le 15 juillet?
M.Zaurrini est pressé, il espère ouvrir les portes de son épicerie le 15 juillet.
D’ici là, les plafonds, les planchers et les murs de la moitié du magasin seront démolis et reconstruits, du rayon de la charcuterie jusqu’à celui des fruits et légumes. Les comptoirs devront être remplacés. Dès le 4 juillet, tous les appareils de réfrigération seront envoyés dans une compagnie pour les laver et les décontaminer.

Milano, une institution de la Petite Italie
Giovanni Rapanà, représentant de la communauté italienne de Montréal au sein du Conseil général des Italiens de l’étranger, se dit « désolé », car Milano est « une référence et une institution de la Petite Italie; on y trouve des produits que l’on ne trouve pas ailleurs ».

En effet, c’est en 1954, que Vincenzo Zaurrini, le père de l’actuel propriétaire, rachète l’épicerie G&G Fruit Store pour 6 500$, qu’il rebaptisera Milano. Ce commerce s’agrandira au fil des ans, grâce à de longues heures de travail, occupant aujourd’hui 12 fois la superficie de 1954.

Malgré l’épreuve, Mario Zaurrini, garde le sourire. « J’étais démoralisé, et mes employés aussi, mais aujourd’hui le moral est fort », lance-t-il.

Mario Zaurrini devant son magasin Milano – crédit : Nathalie Simon-Clerc<@CP>

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