Soutenez

Un parc «difficile d’accès», selon des personnes à mobilité réduite

Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

Le parc du Pélican serait inaccessible pour les personnes âgées et à mobilité réduite, selon des résidents des logements Pélican, un bâtiment de 179 logements conçus pour cette clientèle.

Les résidents voudraient bien profiter de l’été en se rendant au parc situé juste en face de leur demeure. Le hic, c’est que pour l’atteindre, ils doivent parcourir près d’une centaine de mètres pour se rendre à l’intersection des rues Masson et Molson, ce qui est tout un défi lorsqu’on se déplace avec une canne ou un fauteuil roulant, selon les résidents.

«Installer un dos-d’âne et de la signalisation en face de notre logement ne serait pas coûteux et rassurait bien des locataires», insiste Janine Thomas, qui réside dans l’édifice situé sur la place Pierre-Falardeau.

D’autres résidents plaident également pour des accès en dénivelé devant les logements Pélican.

Trottoir trop petit
Pascal Gagnon-Lefebvre et Ingrid Carey, eux aussi résidents de l’édifice, aimeraient bien pouvoir se déplacer un peu plus facilement et profiter de l’ombre des arbres. Cependant, le manque d’espace sur le trottoir qui dessert leur immeuble et les travaux non complétés les lèsent dans leurs mouvements.

«Le dénivelé n’est pas terminé au coin de Molson et Pierre-Falardeau, alors même pour se rendre au coin juste en face, c’est difficile», affirme M. Gagnon-Lefebvre, qui se déplace en fauteuil roulant.

«Quand deux personnes en fauteuil roulant se croisent sur le trottoir, il faut souvent que l’une d’entre elles rebrousse chemin, parce qu’on ne peut pas passer en même temps», s’exaspère Mme Carey.

Cette dernière s’est présentée lors du conseil d’arrondissement le 4 juillet dernier pour plaider sa cause devant les élus.

Le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François W. Croteau a alors assuré que l’arrondissement remédierait à la situation.

Trop long, trop tard
Mme Thomas s’étonne du fait que l’arrondissement n’ait pas prévu dès le départ ce genre d’accommodements, considérant qu’il était clair que le promoteur projetait construire des logements adaptés aux personnes en perte d’autonomie et à mobilité réduite.

«Les demandes pour adapter le trottoir doivent être faites par le promoteur ou le propriétaire du bâtiment», explique Serge Fortin, chargé de communications à l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

Or, l’administration de l’immeuble affirme que certaines demandes ont été faites à l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie avant son ouverture en septembre.

«L’organisme qui collabore avec nous, Bâtir son Quartier, a demandé à ce que des entrées charretières soient construites en avant des portes et au coin de la Place Pierre-Falardeau et de la rue Molson, mais ça n’a pas été fait», affirme Martine Poitras, directrice générale des habitations Pélican.

Linda Gauthier, présidente du Regroupement Activistes pour l’Inclusion Québec, estime que la responsabilité devrait d’emblée être celle de la municipalité.

«La Ville de Montréal se targue d’avoir une politique d’accessibilité universelle depuis 2011, mais en réalité elle n’applique que ces mesures aux bâtiments municipaux. Il faut faire un travail en amont pour que les trottoirs soient adaptés dès l’annonce d’un projet immobilier qui concerne les personnes à mobilité réduite», affirme Mme Gauthier.

Celle-ci se désole de constater que le réflexe d’envisager ce genre de problème ne s’est pas encore installé au sein des administrations de la Ville de Montréal et des arrondissements.

Cependant, l’arrondissement se fait rassurant quant à possibilité de la création d’un dos-d’âne ou de trottoirs en dénivelé.

«Il s’agit de travaux auxquels nous pourrions rapidement procéder si nécessaire. Il suffit de constater un besoin au niveau des habitudes des gens, ainsi que le débit de circulation dans le secteur», explique M. Fortin.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.