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Deux adolescents accusés de complot pour meurtre

Photo: Archives

SAINT-HYACINTHE, Qc — Deux adolescents accusés dans un présumé complot de meurtre et d’agression sexuelle visant des élèves de leur école devront subir une évaluation psychiatrique.

Les deux garçons, âgés de 16 et 14 ans, ont comparu en Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec, mardi à Saint-Hyacinthe, et leur dossier a été reporté au 18 octobre.

Ils font face à un total de 18 accusations, dont celles de complot pour meurtre, de complot pour commettre une agression sexuelle et divers chefs liés à des voies de fait et à des voies de fait armées.

L’acte d’accusation fait état de trois victimes potentielles.

On s’attendait à ce qu’une enquête sur remise en liberté provisoire soit fixée, mais la défense a plutôt accepté qu’une évaluation psychiatrique soit menée à l’Institut Pinel.

«Étant donné la gravité des accusations qui sont portées contre les deux individus, on veut vérifier le risque de dangerosité. C’est un outil qui va nous servir d’éclairage quant à savoir, du côté d’une remise en liberté, si c’est possible ou non», a expliqué l’avocat du plus vieux d’entre eux, Francis Savaria.

«Ça va nous permettre de lire plus profondément la preuve pour prendre une position dans le dossier», a pour sa part indiqué sa collègue en défense, Alex Lemay, qui représente le plus jeune des deux accusés, en faisant référence au report dans un mois.

La préparation de la défense pourrait d’ailleurs se compliquer puisque la Couronne n’écarte pas le dépôt d’accusations additionnelles.

«C’est ce qu’on nous a mentionné; on n’a pas eu plus d’informations. On n’a pas eu la preuve en tant que telle», a précisé Me Savaria, disant s’attendre à ce que le dossier leur soit présenté dans les prochains jours.

Les deux jeunes, qui ont été appréhendés la semaine dernière après que la mère de l’un d’eux eut pris connaissance de leurs intentions sur le réseau social Facebook, demeureront incarcérés entre-temps.

Les deux adolescents sont bien conscients de la gravité des accusations qui pèsent contre eux, ont indiqué leurs avocats, mardi.

Les deux accusés sont restés impassibles devant la juge Viviane Primeau. Leurs menottes avaient été retirées, des gardes se tenaient de chaque côté, et les deux garçons n’ont rien dit au cours de l’audience, alors que leurs parents observaient assis dans la première rangée.

La Sûreté du Québec a soutenu que des recherches à la polyvalente Hyacinthe-Delorme avaient permis d’obtenir des éléments indiquant que les jeunes étaient sur le point de mettre leur complot à exécution contre trois camarades de classe.

L’école a indiqué que la mère ou le père d’un des accusés s’était manifesté auprès des autorités, tandis que certains médias ont rapporté qu’il s’agissait de la mère du plus jeune des suspects.

Claude Chagnon, 62 ans, qui a toujours résidé à Saint-Hyacinthe, a confié n’avoir jamais entendu parler de tels gestes dans sa jeunesse. Il a salué la vigilance de la mère d’un des accusés.

M. Chagnon a soutenu qu’elle avait probablement «sauvé la vie de son garçon et celle d’autres jeunes».

Une femme qui s’est simplement identifiée par son prénom, Pauline, a dit ne pas avoir été surprise par les faits allégués, disant que cela était devenu trop courant. Elle a aussi souligné l’intervention anticipée qu’aurait réalisée la mère, disant croire qu’elle serait «honorée» pour ses actions.

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