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Les vrais clowns en ont assez des clowns méchants

Sidhartha Banerjee, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les clowns professionnels espèrent ne pas être confondus avec les petits rigolos à l’allure sinistre qui ont fait leur apparition en Amérique du Nord au cours des dernières semaines.

Stacey Laureyssens, présidente par intérim de l’association Clowns Canada — qui compte 150 membres —, veut que la différence entre les vrais clowns et ceux qui tentent de flanquer la frousse aux gens soit claire.

Aussi connue professionnellement sous le patronyme de Empress Cherry Sunday, Mme Laureyssens a comparé les personnes qui se déguisent en clowns pour faire peur aux gens à ceux qui se parent en épouvantails, en zombies ou en vampires dans le même but.

Depuis le mois d’août, aux États-Unis, il y a une recrudescence d’apparitions d’individus qui se maquillent en clowns effrayants pour jouer des tours dans des endroits publics. Il s’agirait même d’une tendance alimentée par les réseaux sociaux.

Le phénomène a même atteint le Québec. En août, des adolescents ont été photographiés alors qu’ils portaient un masque de clown et brandissaient une chaîne. Ils auraient poursuivi des enfants dans un parc de Gatineau, dans l’Outaouais.

La police de Gatineau avait enquêté sur ces faits mais n’avait porté aucune accusation puisque, selon elle, aucun crime n’avait été commis.

De leur côté, les autorités américaines ont menacé d’intenter des poursuites contre ceux qui se déguiseraient ou lanceraient de fausses alarmes. Il y a une semaine, une élève de 11 ans a été arrêtée à son école alors qu’elle se promenait armée d’un couteau, prétendument pour repousser les attaques de clowns malfaisants.

«Ces gens agissent comme des monstres costumés en clowns afin d’effrayer les gens. Ce ne sont pas des clowns», a dit Mme Laureyssens, qui participera à un festival de clowns, à Montréal, le week-end prochain.

L’organisatrice du premier Festival de clowns de Montréal, Kendall Savage, a rappelé qu’un entraînement rigoureux et une formation sérieuse étaient nécessaires pour apprendre cet art très difficile et que les perspectives d’emplois étaient minces.

«Il ne suffit pas de porter un masque ou un costume grotesque pour devenir soudainement un clown», a-t-elle dit.

Mme Savage refuse de croire que les clowns professionnels et autres amuseurs publics font de plus en plus peur aux gens.

«On a peur d’imbéciles cachés dans des buissons. Ce n’est vraiment pas pareil.»

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