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Cellulaire au volant: le message ne passe pas

Female driving car and using mobile phone, selective focus Photo: Getty Images/iStockphoto

Malgré les campagnes de prévention, les constats d’infraction et les histoires d’horreur en lien avec l’utilisation du téléphone cellulaire au volant, les statistiques disponibles à la Société d’assurance automobile du Québec démontrent que la problématique est loin d’être résolue.

Depuis le 1er juillet 2008, date à laquelle les policiers ont commencé à remettre des constats d’infraction pour toutes les formes d’utilisation d’un appareil muni d’une fonction téléphonique lorsqu’il est tenu en main, 223 721 infractions ont été inscrites dans les fichiers de la Société à la suite d’une condamnation (2008 à 2012).

En 2008, 11 485 infractions liées à l’utilisation du cellulaire au volant ont été rapportées à la SAAQ. Quatre ans plus tard, soit en 2012, c’est 63 945  infractions qui ont été recensées à l’échelle provinciale. Dans la région, il n’y a pas eu d’exception puisqu’en 2008, on parlait de 194 constats émis et pour 2012, 722 billets ont été remis à des conducteurs fautifs.

Selon un avis de santé publique sur les effets du cellulaire au volant et recommandations de l’Institut national de santé publique du Québec, près de la moitié des Québécois croient que l’usage du cellulaire au volant devrait être complètement interdit. Pourtant, selon les chiffres à l’appui, les conducteurs fautifs sont en augmentation à chaque année.

À la Sûreté du Québec, la sergente Aurélie Guindon parle d’opérations quotidiennes afin de contrer le fléau.  «Nous planifions plusieurs opérations en matière de sécurité routière afin d’intervenir sur les causes les plus fréquemment identifiées dans les collisions, dont l’utilisation du cellulaire au volant, fait savoir Mme Guindon. On parle donc de planification d’opérations que les policiers effectuent au quotidien, ou encore d’opérations spontanées réalisées lorsque les patrouilleurs ne sont pas mobilisés sur des événements.»

Observation à l’interne
Le Journal Saint-François s’est penché sur cette problématique en mars dernier alors que, pendant 30 minutes, un journaliste a observé les conducteurs à l’intersection de la rue Leduc et du boul. Mgr-Langlois à Salaberry-de-Valleyfield. Sur les 71 véhicules qui se sont immobilisés au feu de circulation sur la rue Leduc en vue d’aller emprunter le boulevard, 13 usagers de la route ont porté leur attention vers le bas pendant plusieurs secondes pour examiner ce qui apparaissait être un quelconque appareil portable.

Un chauffeur d’autobus, qui n’avait aucun passager à bord, a même été vu en plein délit.

Près d’un cinquième des conducteurs observés pendant 30 minutes à une intersection achalandée de Salaberry-de-Valleyfield ont baissé les yeux pour regarder ce qui semblait être leur cellulaire pendant l’attente au feu rouge.

 «Quand on conduit, on ne doit pas avoir en main un téléphone cellulaire. Ne pas respecter cette règle, c’est risquer une amende et des points d’inaptitude. On parle d’une contravention de 80 à 100$ et 4 de l’inscription de 4 points d’inaptitude au dossier du conducteur», informe Aurélie Guindon.

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