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La police procède à une importante saisie d'armes

Paul Chiasson / La Presse Canadienne Photo: Paul Chiasson
Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

LONGUEUIL, Qc — Un banal accrochage entre deux automobilistes survenu dans l’arrondissement Saint-Hubert de Longueuil la semaine dernière a mené à une spectaculaire saisie d’armes à feu.

C’est la vigilance d’une policière, lorsque l’un des automobilistes a porté plainte pour menaces et méfaits, qui a mené à l’étonnante découverte.

«Je dois lever mon chapeau (…) à l’enquêteure au dossier qui a vraiment fait des vérifications approfondies sur cet individu», a raconté la capitaine Annie Gougeon, du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), lors d’une conférence de presse, mardi.

En faisant des vérifications, celle-ci a constaté que l’homme qui avait fait les menaces, Hugo Bernard, 43 ans, de Saint-Hubert, avait à son nom 31 armes de poing légalement enregistrées et qu’il avait des antécédents en matière de trafic de stupéfiants et d’armes prohibées datant d’il y a une vingtaine d’années.

Les policiers ont alors décidé de perquisitionner son domicile de Saint-Hubert, perquisition qui s’est amorcée le soir du 8 décembre, mais qui s’est poursuivie durant la nuit du 9.

«Le Code criminel nous donne le droit d’aller saisir préventivement des armes à feu dans des cas de violence ou de menaces», a expliqué la policière.

Or, en plus des 31 armes de poing, ils ont trouvé 14 armes longues, légales elles aussi, mais surtout 11 armes prohibées, dont des armes automatiques militaires de gros calibre de provenance inconnue. Les policiers ont également saisi des silencieux, une étoile Ninja et sept couteaux à cran d’arrêt, toutes des armes prohibées également.

Les informations livrées par les policiers laissent toutefois croire qu’il s’agissait d’abord et avant tout d’un collectionneur.

«Toutes les armes étaient bien entreposées dans un endroit spécifique pour les armes à feu. Et dans ce dossier, il n’y a aucun indice qui nous indique que cet individu, avec ces armes, (représentait) un danger pour nos citoyens. Il n’y a absolument rien pour l’instant en ce sens», a indiqué la capitaine Gougeon.

Cependant, rien n’explique ou n’excuse qu’il ait été en possession d’armes illégales et cette situation, en soi, a mené au déclenchement d’une enquête du SPAL en collaboration avec les experts de l’Équipe nationale de soutien à l’application de la loi sur les armes à feu (ENSALA), de la Gendarmerie royale du Canada.

«Ce sont eux qui vont venir nous aider à faire les recherches sur les armes qu’on a présentement, c’est-à-dire: est-ce qu’on peut déterminer d’où elles viennent avec les numéros de série? (…) On va essayer de retracer l’historique de ces armes-là», a précisé la capitaine Gougeon.

Hugo Bernard a été accusé de menaces et de méfaits en lien avec l’accident et de 19 autres chefs liés à la possession d’armes prohibées.

Il demeure détenu et reviendra en Cour pour son enquête sur remise en liberté provisoire.

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