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Construction:début des négos pour 175 000 ouvriers

Photo: Chantal Levesque
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Les négociations viennent de commencer entre les associations d’entrepreneurs en construction du Québec et l’Alliance syndicale, dans le but de renouveler les conventions collectives de 175 000 ouvriers.

Et déjà, après les premières heures de rencontre entre certaines de ces parties, jeudi, des divergences sont apparues quant au protocole de négociation.

Ces négociations délicates débutent alors que l’industrie de la construction est confrontée à une baisse du nombre d’heures de travail depuis le sommet de 2012.

Les conventions collectives viennent à échéance le 30 avril prochain. Dans le cadre de ce processus, quatre conventions doivent être négociées entre quatre associations patronales et cinq organisations syndicales qui forment une alliance.

Jeudi avant-midi, la première rencontre a eu lieu entre l’Alliance syndicale et l’Association de la construction du Québec, qui représente 17 000 entrepreneurs des secteurs institutionnel, commercial et industriel.

Au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, Éric Côté, conseiller principal aux relations médias à l’Association de la construction, s’est dit optimiste quant à la possibilité de s’entendre avec l’Alliance syndicale sans conflit de travail.

Mais du côté syndical, c’est un tout autre son de cloche qui a été donné. Le porte-parole de l’Alliance syndicale, Michel Trépanier, a reproché à la partie patronale d’avoir même refusé de signer un protocole de négociation. Il s’en dit surpris et inquiet.

Un tel protocole sert à dresser les balises d’une négociation, ses règles, par exemple. Les parties établissent aussi un calendrier pour les séances de négociations.

La rencontre a débuté à 10h et «non», elle n’a pas bien été, a tranché M. Trépanier, qui est aussi président du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) — le deuxième syndicat en nombre de membres, après la FTQ-Construction.

«Si vous m’aviez demandé la même question à 9h59, je vous aurais dit que, de notre côté, on abordait les négociations avec optimisme. Mais de prime abord, on a eu un refus catégorique de la partie patronale de signer un protocole de négociation, ce qui est à la base même de toute entente de négociation», s’est insurgé M. Trépanier.

Le porte-parole syndical reproche carrément aux représentants de l’Association de la construction de vouloir ainsi négocier sans règles.

À l’Association de la construction, le porte-parole Éric Côté estime que ce qui importe le plus, c’est de discuter le plus rapidement possible du contenu des conventions collectives.

«On a demandé des dates des disponibilités, on a offert notre disponibilité et on attend que l’Alliance nous propose des dates et qu’on puisse commencer à discuter. Il est important de commencer la discussion sur les enjeux le plus rapidement possible; c’est ça qui est la priorité pour l’ACQ», a répliqué le porte-parole patronal.

«On croit toujours possible d’en arriver à une entente dans des délais qui sont quand même serrés», a ajouté M. Côté.

D’autres négociations sectorielles ont aussi cours dans le résidentiel avec l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation (APCHQ), ainsi que dans le secteur du génie civil et de la voirie avec l’Association des constructeurs de routes et grands travaux (ACRGTQ).

De son côté, l’Association des entrepreneurs en construction (AECQ) négocie les clauses communes des quatre conventions collectives.

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