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Ricardo imaginera l’école du futur

Photo: TC Media - Archives

Le chef cuisinier de Chambly, Ricardo Larrivée, Pierre Lavoie et l’architecte Pierre Thibault se sont donné pour mission de penser l’école de demain avec l’appui du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx. L’initiative a été dénoncée par les syndicats d’enseignants.

Le projet nommé «Lab-école» disposera d’un budget annuel de 1,5 M$. Comme l’indique le budget provincial, dévoilé le 28 mars, les personnalités connues devront imaginer « les plans et les concepts d’une école contemporaine et mieux adaptée. »

Le but étant de « construire les écoles les plus stimulantes et admirées au monde», les trois leaders québécois devront examiner « les meilleures pratiques et les plus beaux exemples de réussite », peut-on lire dans les documents budgétaires.

Implication
Ricardo Larrivée explique que c’est lui et les deux autres personnalités connues qui ont eu l’idée de faire quelque chose pour que les élèves et les professeurs aient une qualité de vie augmentée. Ils désiraient axer leur intervention non pas sur les matières scolaires, mais bien sur des domaines tels que l’alimentation et l’activité physique.

Les trois hommes ont donc présenté leur projet au gouvernement qui est allé de l’avant avec l’idée. Ils ont aussi fondé l’organisme sans but lucratif «Lab-école».

Le trio se donne un an et demi pour présenter leurs solutions au gouvernement. La construction des écoles qui serviront de modèles sera ensuite entamée. Les établissements primaires seront ceux auxquels ils s’attaqueront en premier. Chaque école sera également différente afin d’être adaptées à la réalité locale.

Réactions
Le président du Syndicat de Champlain, Éric Gingras, n’est pas contre le fait que des personnalités connues s’engagent bénévolement en éducation. Toutefois, il déplore que les intervenants du milieu n’aient pas été consultés en premier.

La réponse du ministre, Sébastien Proulx, à l’effet que des femmes et des enseignants feront partie du projet ne lui convient pas, car, pour lui, cela revient à les faire passer en deuxième.

« Est-ce qu’on va nommer ce genre de personnes pour réinventer l’hôpital? lance-t-il. On ne fait jamais ça. On va donner ça aux médecins. En éducation, il faut que ça soit les idées de tout le monde. »

« C’est comme si on venait nous dire qu’on ne nous fait pas assez confiance en éducation pour que les enseignants, le personnel de soutien et les professionnels aient quelque chose à dire », ajoute-t-il.

L’opinion du député de Chambly, Jean-François Roberge est plus nuancée.

« Chaque fois que quelqu’un décide de proposer l’éducation et de se mettre en mode solution, on ne peut pas lancer de pierre à ce sujet », affirme-t-il.

« Le gouvernement ne doit seulement pas tomber dans le piège d’ignorer les enseignants et d’écouter seulement les personnes qui travaillent sur le projet », ajoute-t-il.

Ricardo Larrivée se montre rassurant sur ce point. Il indique que, si la nouvelle n’avait pas été coulée, toutes les personnes concernées auraient été contactées.

« On voulait avoir le temps de les appeler, leur parler, leur dire qu’on allait travailler avec eux, qu’ils n’étaient pas mis de côté du tout et que leurs talents et leurs compétences allaient être bien utile pour le projet », mentionne-t-il.

« On s’est dit que si on faisait un projet, on pourrait être des catalyseurs, des personnes positives qui allaient réunir des personnes qui ont toutes sortes de talents », conclut-il.

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